Election au CNOSF : synthèse des ateliers d’Amélie Oudéa-Castera autour de 3 questions

Le 20 mars dernier dans un papier intitulé « si j’étais candidat à la présidence du CNOSF » j’indiquais que j’essaierais de répondre à 3 questions.   Amélie Oudéa Castera a organisé 3 ateliers autour de 3 mots clés : un CNOSF #Utile  #Moderne  #fort et produit 3 compte-rendus que nous nous sommes procurés. Sans anticiper sur ce que sera son programme voilà à ce stade ce qu’on peut retenir en réponse à ces 3 questions.

1 – Quel rôle souhaitons-nous donner aux clubs sportifs dans les 15 prochaines années ?

Les clubs sont appelés à jouer un rôle renouvelé, au cœur de l’écosystème sportif français. Leurs missions dépassent aujourd’hui le seul encadrement des pratiques pour s’ancrer dans une logique de transformation sociale, territoriale et économique. Comme l’indique l’un des ateliers, « le développement de la pratique reste votre enjeu prioritaire ».

Cette projection dans l’avenir est d’ailleurs explicitement demandée par les fédérations : « la capacité à penser la dynamique des clubs à 5-10 ans » est identifiée comme une priorité par 29 % des répondants. Dans ce cadre, plusieurs nouveaux rôles émergent : participer au sport santé, accompagner le bien vieillir, investir les milieux professionnels, ou encore s’adapter à l’essor du e-sport, des sports urbains ou outdoor. Le CNOSF devra aider les fédérations à « se saisir pleinement de ces opportunités en les appuyant dans le développement de leur offre et en tissant de nouveaux partenariats loin des sentiers battus » peut on lire. 

En parallèle, les clubs doivent pouvoir compter sur une reconnaissance renforcée de leur socle bénévole. Dans un contexte de transformation, « 93% des président(e)s sont en attente d’actions spécifiques pour revaloriser le bénévolat », en lien avec leur rôle fondamental dans l’animation territoriale et l’impact sociétal du sport.

2 – Comment le CNOSF doit-il accompagner les fédérations dans cette évolution des clubs ?

Le CNOSF est attendu sur deux types de fonctions : des outils concrets de soutien, et une fonction stratégique de structuration et de représentation.

D’un point de vue opérationnel, les fédérations attendent la création de services dédiés. La demande la plus forte concerne « la revalorisation du bénévolat, la recherche de financements, la veille et le conseil juridique et réglementaire, le développement d’argumentaires forts et impactants sur l’apport sociétal du sport », mais aussi « le déploiement de dispositifs d’appui en matière d’éthique ». Pour accompagner les projets de transformation, « 85 % de fédérations souhaitent un soutien plus efficace à leurs projets d’innovation », et « 80 % d’attentes concernent la création d’une cellule de prospective ».

Des formats nouveaux sont proposés, comme « des groupes pilotes de fédérations […] pour permettre à chacun d’avancer à son rythme et sur ses sujets prioritaires ». De plus, le CNOSF pourrait initier une « grande consultation territorialisée en amont des municipales » afin de faire remonter les besoins de terrain, notamment en matière de « simplification administrative ».

Enfin, l’accompagnement passe par le partage et la mutualisation : « le développement des espaces de collaboration entre les fédérations » est également cité comme une attente forte.

3 – Comment faire vivre le CNOSF dans une période post et pré-olympique ?

Le CNOSF doit rester pertinent et visible au-delà du seul calendrier olympique. Il lui faut exercer une présence active, stratégique et anticipatrice, sur le plan national comme international.

Il s’agit d’abord d’incarner une institution influente : « faire entendre la voix du mouvement sportif auprès des pouvoirs publics » est une attente centrale exprimée lors des ateliers. Le besoin est manifeste : « 98 % des répondants […] avaient d’ailleurs exprimé des attentes renforcées sur la représentation du mouvement sportif auprès de l’État, de l’Agence nationale du sport ou des collectivités territoriales ».

Mais cette influence ne peut se limiter à la réaction. « Les fédérations attendent de l’institution qu’elle sache porter un vrai plaidoyer sur l’impact sociétal du sport fédéré, en le faisant avec anticipation, pas seulement en réaction ». À cette posture stratégique s’ajoute une ambition internationale : « renforcer l’influence du CNOSF à l’international »« tisser de nouvelles coopérations avec les Comités olympiques les plus innovants », et « mieux soutenir les candidatures françaises dans les instances du sport international et européen ».

Enfin, dans une époque marquée par l’urgence environnementale, le CNOSF devra porter la transformation écologique du mouvement : « 69 % des répondants attendent un meilleur accompagnement à l’adaptation au changement climatique ».

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