Des dirigeants de fédérations sportives mettent en avant les qualités de Amélie Oudéa-Castera auprès de la communauté éducative.
En signant une lettre ouverte publiée dans la tribune à l’attention de la communauté éducative, une cinquantaine de dirigeants de fédérations sportives ont pris « la défense de la ministre Amélie Ouéda-Castéra, critiquée pour ses choix familiaux relatifs à l’école privée, mise en cause par la commission d’enquête parlementaire sur les fédérations sportives et pour son interventionnisme supposé dans une mission d’inspection générale à la Fédération française de football. »
« Nous avons appris à travailler avec celle qui s’est révélée être une ministre efficace et une femme politique engagée, qui sait faire preuve d’empathie mais également de clairvoyance, plaçant toujours l’intérêt général au cœur de ses décisions. » écrivent ils.
Et de poursuivre « Lorsque le secrétaire général de l’Élysée a énoncé le nom d’Amélie Oudéa-Castera comme nouvelle ministre de l’Éducation Nationale, de la Jeunesse, des Sports et des JOP, nous avons été heureux pour l’avenir de l’école, pour vous, membre de cette communauté éducative si précieuse pour l’avenir de nos enfants ; mais également parce que nous pensons que tout commence à l’école, aussi, voire surtout, la pratique d’une activité physique et sportive. Nous sommes heureux de partager avec vous cette ministre que nous vous conseillons de prendre le temps de découvrir, car elle se révélera, comme elle l’a été avec nous, toujours pleine d’attention et de respect, afin d’engager les réformes nécessaires »
Le président de l’Association des DTN premier signataire de la lettre
On relèvera que le premier signataire de la pétition n’est autre que le président de l’Association des DTN. La tribune est signée par une vingtaine de présidents de fédérations.
Il convient de rappeler que les DTN sont visés par les 2 récents rapport du comité national d’éthique (Buffet Diagana) et commission parlementaire. Les 2 rapports demandent de » Mettre fin dans les plus brefs délais aux situations effectives de cumul d’emploi des fonctions de directeur technique national et de directeur général d’une fédération sportive. » proposition n°8 du rapport de la commission d’enquête et « Redéfinir les missions des cadres techniques sportifs et prévoir l’interdiction absolue (et contrôlée) à tous les personnels de l’État « placés auprès des fédérations agréées »
pour exercer « des missions de conseillers techniques sportifs » (art. L. 131-12 du code du sport)
d’assumer explicitement ou implicitement des fonctions (donnant lieu ou pas à des compléments de
rémunération) de direction générale des organismes nationaux ou déconcentrés de leur fédération
d’affectation. » » Proposition n° 26 du comité national d’éthique
Cette prise de position interroge. Est ce un réel soutien ou va t elle ajouter de l’huile sur le feu. Comment cette tribune peut-elle avoir un effet sur les syndicats qui pèsent lourds au ministère de l’éducation nationale ? Les dirigeants sportifs qui en outre s’interrogent de plus en plus sur la disponibilité de la ministre à mois de 6 mois de JOP #Paris2024 qui plus est année de la grande cause nationale … alors que selon un sondage récent 6 Français sur 10 jugent que le regroupement des ministères des Sports et de l’Education nationale est une mauvaise chose pour le sport français (57%) et pour les JO de Paris 2024 (59%). 76% des Français estiment qu’Amélie Oudéa-Castéra ne sera pas en mesure de mener de front ses missions de ministre des Sports et de l’Education et 47% qu’elle devrait privilégier l’Education nationale.
Il y a 2 semaines dans un papier intitulé « Education Nationale / Sports et JOP #Paris2024 qui va avaler l’autre ? » je faisais le constat de 3 catégories de réactions
- les critiques
- les sceptiques
- les optimistes enthousiastes
Il y a désormais les admirateurs déclarés de la ministre qui pour certains … auraient préféré qu’elle reste ministre des sports et des JOP jusqu’à la fin de l’année 2024.
Lien vers la lettre ouverte et la liste des signataires sur la tribune.