Comment Denis Masseglia, l’ex-président du Comité olympique français, a voulu dissimuler le montant global de ses frais

Comme l’indique le Monde, « la violence de l’éruption qui secoue le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) ne manque pas d’étonner ».

Selon le Monde, D Masseglia a proposé à B Henriques un montage pour couvrir ses frais avec la moitié sur facturation au CNOSF et l’autre moitié à une entreprise unipersonnelle, une SASU baptisée Denis Masseglia Sport Conseil. Selon un mail envoyé par Denis Masseglia le 2 janvier 2022 à la présidente, au vu des missions confiées à l’ancien président il y avait un risque que « les frais du président honoraire soient du même ordre ou supérieurs à ceux qui étaient les siens quand il était président » ce qui n’aurait pas manqué de susciter des critiques. Un montage indique le Monde pour  » camoufler la moitié de ses frais comme « ambassadeur » et président honoraire pour ne pas susciter l’attention de la Cour des comptes. »

Avec ce montage, 15000 euros seraient facturés au CNOSF et 15000 à la SASU en contre-partie de conférences. Le montage n’a toutefois pas été retenu par le CNOSF. « On a refusé ce montage car il y avait trop de risques » précise D Masseglia.

« Au final selon les informations du Monde, le CNOSF n’a remboursé « que » 5 387 euros de frais à M. Masseglia, répartis entre vingt notes, pour sa mission, entamée en juillet 2021 et achevée en septembre 2022. Bien loin, donc, des 30 000 euros annuels évalués par le dirigeant.  »

Le monde rappelle également dans son article les différentes plaintes en cours depuis l’éviction de D Seminet.

Lien vers l’article du monde Comment Denis Masseglia, l’ex-président du Comité olympique français, a voulu dissimuler le montant global de ses frais (réservé aux abonnés)

La réponse de D Masseglia

Denis Masseglia a immédiatement réagi en envoyé le mail ci-dessous aux fédérations, CROS, CDOS et membres du CA. Il a joint à ce mail le mail envoyé à la présidente le 2 janvier 2022.

Mmes les présidentes, Mrs les présidents

Je sais que certains d’entre vous sont las de ces courriers où ils sont pris à témoin de choses qu’ils ignorent et dont quelquefois ils aimeraient même mieux ne pas en connaître l’existence.

Je ne pensais pas devoir écrire à nouveau après vous avoir adressé le message que j’ai lu aux membres du CA mardi 16 juin. 

Je dois pourtant le faire aujourd’hui en réponse à un article du journal Le Monde au titre explicite utilisant les mots « camoufler et dissimuler » en parlant de moi. 

Pour ceux que ça intéressera, je joins l’article en question et le mail que j’ai adressé le 2 janvier 2022 à la présidente et au trésorier à partir duquel le journaliste a bâti son article. J’ai expliqué à ce dernier le contexte qui est d’ailleurs décrit tout au long de l’article. Le mail en question fait suite à quelques discussions eues avec Michel Callot pour lui expliquer que je ne voulais pas apparaître comme la personne (bénévole) ayant le montant de frais de mission le plus élevé au sein du CNOSF et qu’en même temps ce que je proposais allait dans le sens d’une économie pour l’institution. 

Comme je ne voulais pas que mes notes de frais prêtent à discussion et malgré l’accord de prise en charge, j’ai volontairement limité mon nombre de déplacements et n’en ait fait que 20 durant l’année 2022 (jusqu’au 12 septembre date à partir de laquelle il n’y a plus eu la moindre note de frais) avec pourtant un certain nombre de RV avec des partenaires comme indiqué à la fin du mail en PJ. 

J’ai même indiqué au journaliste que j’avais le souci à chaque fois de prendre le billet d’avion en tarif senior le moins cher (autour de 180 euros l’AR entre Marseille et Orly), de loger à un hôtel pour 130 euros et je n’ai facturé aucun repas, le tout pour un montant de 5387 euros.

Cela a été traduit par une soi-disant volonté de « camoufler ou dissimuler » mes notes de frais, ce qui sous-entendrait que je les cache ou que je les trafique.

Je ne chercherai pas à justifier quoi que ce soit auprès du grand public lecteur du journal ou de son site, ce qui m’intéresse c’est que celles et ceux qui me connaissent, qui savent que j’ai davantage fait attention aux finances du CNOSF qu’aux miennes pendant mes 30 années de dirigeant bénévole, sachent que je n’ai pas changé et que je n’ai jamais triché.

Désolé d’avoir dû faire cette mise au point que je pense nécessaire dans le contexte actuel.

Bien à tous

Denis Masseglia