Cédric Gosse et Didier Seminet candidats à la présidence du CNOSF
Comme nous l’avions annoncé hier, peu après l’élection de la nouvelle présidente du CIO, les candidats se sont rapidement déclarés à l’élection à la présidence du CNOSF.
A lire
Pour l’instant il s’agit de
- Cédric Gosse le Président de la Fédération française de triathlon qui s’est déclaré dans un courrier.
- Didier Seminet qui se présente dans son mail comme un chef d’entreprise (il est également président de la Fédération Française de Baseball et Softball)
Didier SEMINET 59 ans
Chef d’entreprise
Paris, le 20 mars 2025
Madame la Présidente, Monsieur le Président,
Je vous écris ce jour avec gravité et sincérité, conscient que ces mots marquent un tournant décisif de mon engagement. Cette lettre est sans doute la plus importante de ma vie, en tant que dirigeant sportif sûrement, et peut-être même en tant qu’homme. Elle est portée par une seule et même force : mes convictions.
Toute ma vie, elles ont été mon cap, ma boussole, mon moteur. Elles m’ont guidé dans l’adversité comme dans la réussite, dans l’épreuve comme dans l’espoir. Elles m’ont fait avancer, parfois au prix de sacrifices, mais jamais au détriment de mes principes.
C’est au nom de ces convictions que je me présente aujourd’hui à vous, avec une ambition claire : que le CNOSF soit fort, respecté, qu’il occupe la place qui doit être la sienne à la tête du mouvement sportif français et qu’il soit un acteur incontournable de la vie politique et économique du pays.
Des convictions forgées dans l’engagement et l’épreuve
J’aime profondément le CNOSF. Il incarne ce que je crois essentiel : l’unité dans la diversité, la force du collectif, la grandeur du sport comme vecteur de transformation sociale et d’influence politique.
Mon engagement au sein de cette maison ne date pas d’hier. J’en ai été administrateur, vice-président, secrétaire général, chef de mission. Je connais de l’intérieur l’univers olympique, j’ai pu porter la voix du sport français sur la scène nationale et internationale, j’ai vécu les Jeux tant d’hiver que d’été, et appris, écouté, partagé avec passion.
Puis est venu le 12 septembre 2022, un jour qui restera gravé en moi comme une blessure, mais aussi comme une leçon. Ce fut un choc, une épreuve brutale, une remise en question. Mais jamais, jamais je n’ai renié mes convictions.
Au contraire, elles ont été mon socle.
Car là où d’autres auraient renoncé, j’ai choisi de me relever. Là où certains auraient abdiqué, j’ai décidé de reconstruire. J’ai remis mon entreprise sur pied avec la même énergie que celle que j’aurais aimé consacrer au CNOSF. J’ai retrouvé la présidence de ma fédération. Mais plus encore, même si j’ai dû le mettre en sommeil, j’ai gardé le feu sacré pour le sport français.
Ce feu, il s’est ravivé ces derniers mois. Face aux turbulences qui secouent notre mouvement, face aux difficultés budgétaires, face aux doutes qui s’installent, une évidence s’est imposée : nous avons le devoir, ensemble, de redonner au CNOSF toute sa force et sa légitimité.
Je suis un homme d’action, un homme de convictions.
Et lorsque l’on croit profondément en quelque chose, on ne recule pas. On avance.
Un CNOSF fidèle à ses racines, fort de son unité et influent sur la scène nationale
Je suis issu d’un sport où l’on ne gagne jamais seul. J’ai vécu avec ma fédération les paradoxes d’être parfois olympique, parfois pas, d’être un sport dit mineur en France et majeur dans d’autres pays. Je sais ce que signifie lutter pour exister, défendre sa place ou bâtir un projet durable. Je crois pouvoir me mettre à la place de tous les 97 membres actifs du CNOSF et même des 13 associés.
C’est pourquoi je ne suis pas candidat pour moi-même mais pour que nous construisions ensemble un CNOSF plus fort, plus influent, véritable porte-voix de toutes les fédérations et de tous les sports.
Il le faudra parce que le sport vit aujourd’hui une phase de transition économique, numérique, environnementale et par-dessus tout contextuelle.
C’est pourquoi il va falloir s’appuyer sur des convictions bien ancrées pour pouvoir l’aborder. Alors mes convictions les voici :
Je crois profondément à l’autonomie du mouvement sportif et aux principes républicains.
Je crois au travail collectif et au respect de chacun.
Je crois à la force que représente l’engagement de nos bénévoles, acteurs essentiels de l’éducation par le sport.
Je crois au rôle central du club fédéré, pilier du mouvement sportif français, indispensable à l’équilibre de notre société.
Je crois à la puissance de nos fédérations sportives, moteurs du développement des pratiques et garantes de leur unité.
Je crois que le CNOSF peut et doit agir davantage comme une force politique auprès des décideurs politiques, économiques, médiatiques et pédagogiques.
Je crois au modèle de gouvernance partagée à responsabilités réparties qui a donné naissance à l’ANS, laquelle ne peut pas être le simple bras armé du ministère des sports.
Je crois au message des Jeux Olympiques et Paralympiques, tant à la nécessité de s’appuyer sur ceux de 2024 pour faire passer la France d’une nation de sportifs à une nation sportive que sur celle de réussir ceux de 2030 en s’appuyant sur les fédérations des sports concernés.
Je crois en la nécessité d’une transformation économique profonde du sport français par la valorisation de notre force collective, nos datas, nos compétitions, nos événements, nos équipes, notre formation et par-dessus tout notre rôle sociétal.
Servir, sans renier ses principes
Je suis candidat à la présidence du CNOSF parce que je veux servir cette institution avec sincérité, avec engagement et avec une vision claire.
Je suis prêt à m’y consacrer pleinement, bénévolement, avec toute l’énergie qui m’anime.
Je souhaite m’appuyer sur un projet dans lequel clubs et fédérations occuperont la place de choix, où les relations, tant internationales que nationales, soient le plus possible partenariales, où le collectif prévaudra sur l’intérêt individuel de court terme.
Je propose une méthode simple et transparente : un pré programme bâti sur des grandes lignes d’ici quelques jours, puis un programme à finaliser collectivement pour la mi-mai. Si je suis élu, je souhaite que chacun s’implique selon ses attirances dans un travail estival collaboratif pour transformer le programme électoral en projet pour le CNOSF, un projet partagé par tous et qui serait soumis à décision finale lors d’une Assemblée générale à la rentrée de septembre.
Aujourd’hui, je m’adresse à chacune et chacun d’entre vous. Non pas pour vous convaincre par des promesses, mais pour vous appeler à partager une ambition commune : faire du CNOSF un pilier plus fort, plus représentatif, plus influent, plus à l’écoute, politiquement puissant et économiquement structuré.
Si vous me faites confiance le 19 juin prochain, je mettrai toutes mes forces, toute mon expérience, toute ma détermination au service du CNOSF et du sport français.
Car ce qui me guide aujourd’hui n’est ni un calcul, ni une revanche. Mon moteur est lié à mon statut de militant et ça tombe bien, c’est aussi le vôtre. Alors ensemble on peut, on doit réussir !
Vive le CNOSF, vive le sport !
Didier SEMINET