Bilan du « Bouger 30 minutes par jour », les écoles sont-elles vraiment en mouvement ? par Claire Pontais
Pour Claire Pontais ex -formatrice en INSPE Responsable nationale au Syndicat national de l’éducation physique (SNEP-FSU), « la campagne médiatique sur l’activité physique quotidienne a surtout permis de réfléchir à l’aménagement et aux activités des cours de récréation. Ce n’est pas négligeable bien sûr, mais on ne peut pas dire que c’est une grande ambition pour l’école ! »
Et de s’appuyer sur « l’enquête de l’ONAPS (faite à Créteil, académie pilote en juin 2023) et aux résultats de deux académies que nous avons réussi à récupérer (Acad2, Acad3). Si l’on excepte quelques différences méthodologiques on a des taux de réponses identiques à Créteil et dans l’Acad2 (56%°), plus élevé dans l’Acad3 (90%). »
A force de diviser par deux, on ne sait plus bien ce qui se passe !!
A Créteil et dans l’Acad2, l’APQ ne concerne que la moitié des écoles, et dans ces écoles moins de la moitié des élèves. Cela s’explique par le fait que l’APQ est majoritairement une initiative individuelle. Les projets d’équipe concernent au mieux un tiers des écoles (34% Créteil ; 20% Acad2 ; 30 % Acad3).
Seule l’enquête de Créteil renseigne sur la quantité d’APQ : 56% des enseignant.es mettent en place l’APQ dont la moitié tous les jours. Plus souvent en maternelle (75%) qu’en élémentaire (46%).
Ces chiffres relativisent donc fortement les 91% médiatisés. Résumons : la moitié des écoles ont répondu à l’enquête, parmi celles-ci 91% mettent en place l’APQ, dans ces écoles l’APQ concerne environ la moitié des élèves, et la moitié des enseignant.es d’élémentaire proposent de l’APQ tous les jours. … A force de diviser par deux, on ne sait plus bien ce qui se passe !!