À Washington DC, le sport extra-scolaire pour réduire l’absentéisme scolaire

Le Commissariat à l’éducation de Washington DC estime qu’environ 39 % des élèves sont absents, sans justification, pour au moins 10% de l’année scolaire et qu’1/3 ont manqué au moins 10 jours sans excuse.

Un programme d’activités extrascolaires. Depuis 2017, la ville propose, avec les enseignants ou des organisations partenaires, des activités visant les « compétences pratiques » (soutien scolaire, expression, comportement, leadership, développement personnel, résolution de conflits). Il comporte différentes activités sportives (basket-ball, baseball, cheerleading, bowling, flag football, football, course, volley-ball, tennis) et concerne 55 établissements soit 40% des élèves scolarisés.

Un impact positif, malgré des limites à leur participation. Différentes études américaines ont déjà montré les effets de tels programmes d’apprentissage après l’école sur la fréquentation scolaire, les apprentissages, l’amélioration des attitudes et des relations des élèves. À Washington, 79 % des parents témoignent du plus grand intérêt des enfants à l’égard des apprentissages scolaires. Ils énoncent toutefois de nombreux obstacles à leur participation (sécurité, manque d’information, coût trop élevé).

Le modèle sportif des lycées réinterrogé. Les jeunes expriment leur souhait d’autres activités que celles proposées dans ce programme extrascolaire, beaucoup plus individuelles (boxe, escalade, tir à l’arc, vélo, arts martiaux) ou moins compétitives. Indirectement, c’est la pratique sportive du lycée qui est questionnée, avec des activités qui répondent peu aux besoins et aux espoirs des élèves, à l’équité, aux enjeux de responsabilisation, ou encore aux objectifs d’obtenir et de maintenir les jeunes physiquement actifs. Le manque de formation et d’accompagnement des « entraîneurs de lycée » est également souligné, alors que 30% des participants au programme extrascolaire sont satisfaits de pratiquer un sport où l’entraîneur « se soucie de lui ».

Vers une généralisation ? Pour la municipalité, l’amélioration du dispositif (guichet unique) doit permettre de toucher en priorité les jeunes à risque (faible revenu, implication dans la justice pénale, handicap) et envisage sa généralisation d’ici 2035. Selon les décideurs, outre l’investissement financier, cela nécessitera d’accroitre les capacités des prestataires (financement, personnel, accès aux écoles ou lieux tiers) et que les écoles reconnaissent mieux les compétences acquises en dehors du temps scolaire.

P.-P. Bureau pour Décideurs du sport

Le Project play, sur le site Aspen Institut

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