Depuis 1981, l’Éducation Physique et Sportive (EPS), un vocable qui n’est pas neutre sur le fond, a supplanté « l’éducation sportive » qui avait elle-même succédé, en 1962, à « l’éducation physique » chère à Pétain et mise en œuvre sous le gouvernement de Vichy. Rattachée au ministère de la Jeunesse et des Sports depuis la Libération, la discipline n’intègre le giron de l’Éducation nationale qu’au début des années 80 écrit la CGT Éduc’action. Et de se livrer à une analyse du dispositif « 30 minutes d’activité physique quotidienne » (ou 30APQ dans le jargon scolaire).
« Les 30APQ deviendraient, grâce au battage médiatique initié par JM Blanquer, une excellente initiative de faire « enfin » du sport à l’école ! » écrit la CGT Éduc’action pour qui « Le danger sera bel et bien de renvoyer l’EPS à l’extérieur de l’École » « Un autre danger est de mettre en place une politique du « tout sport » en développant principalement la pratique sportive au sein des clubs dont l’optique n’est pas celle développée au sein du Service public d’Éducation et qui prônent le plus souvent d’autres valeurs que celles que nous devrions promouvoir à l’École. »
Pour le syndicat il est plus que jamais important de redonner sa place à l’EPS dans les apprentissages, de la maternelle au lycée, de l’étendre à l’enseignement supérieur, de maintenir cette épreuve du CRPE et de former les futur·es enseignant·es.