Pour tout sportif, le graal est de participer aux JO. En tout cas il faut maintenir ce rêve, cet idéal olympique sinon tout va s’effondrer.
Si on partage cette vision de l’olympisme comment expliquer que nos meilleurs ambassadeurs auprès du grand public que sont nos footballeurs professionnels soient empêchés par la fédération elle-même de participer aux JO.
Noel Le graet a déclaré dans l’équipe qu’il ne fallait pas compter sur Kylian Mbappé. Selon Noël Le Graët, il ne participera pas aux Jeux Olympiques de Tokyo
On sait toute la difficulté qu’a eu le sélectionneur de la FFF pour constituer une équipe pour Tokyo. On a du mal à penser que le même scénario se reproduise en 2024, d’autant plus que la nouvelle présidente du CNOSF est l’ancienne vice présidente de la FFF.
En 2024 imaginer nos emblématiques footballeurs dans les gradins à coté des spectateurs … ça ferait désordre.
D’ailleurs qu’en pense notre ministre des sports qui s’est empressée d’apporter son soutien à Didier Deschamps « Didier Deschamps a toute la confiance de la Fédération française et la nôtre« , assure Roxana Maracineanu. Quelle ingérence !
Une ministre des sports ne devrait pas dire ça !
Avec un peu de recul c’était hautement improbable que le foot se retrouve à la tête du CNOSF. Saluons les 3 candidats qui n’ont pas exploité cet épisode, « empêchement des joueurs des clubs de participer aux JO de Tokyo » contre B Henriques. Visiblement les tacles par derrière sont venus du coté des vainqueurs si on en croit l’article du parisien. (Sandrine Lefèvre « Petites phrases, candidats clivants… drôle d’ambiance avant l’élection à la présidence du CNOSF » )
Le foot, le sport le moins olympique, la discipline perçue comme celle qui a toujours fonctionné en dehors du système et qui s’impose à la tête du CNOSF pour olympiade des jeux à Paris ! Bravo Mme la présidente.
C’est la personnalité de la nouvelle présidente du CNOSF qui a fait la différence et son entourage aussi. Une personnalité qui a réussi à réunir une majorité avec en face des candidats avec des programmes trop en rupture avec le système en place, des candidats avec des personnalités trop clivantes. L’élection à la présidence du CNOSF c’est le plus petit dénominateur commun à trouver entre des fédérations pour constituer une majorité, ce qui signifie un programme catalogue. Le reste n’est que rationalité limitée (cf sur ce sujet notre théorie de la décision)
Un comportement olympique et républicain
Un comportement républicain aurait été d’appeler au rassemblement autour du conseil d’administration du CNOSF. Ceci ne concerne pas la FFF mais la nouvelle présidente du CNOSF B Henriques qui a pourtant déclaré « Je serai la porte-parole de tous les sports, de toutes les fédérations, de tous les membres du CNOSF, dans leur grande diversité et richesse » dès son élection. Visiblement les consignes n’avaient pas été passées pour le vote au Conseil d’Administration. Les soutiens de T Rey, le hand, le tennis, l’équitation, le judo, la natation, le triathlon, le badminton ne sont pas au CA, pourtant ces fédérations totalisent quelques valises de médailles.
Ça aurait eu de la gueule un CA du CNOSF avec les majors de l’olympisme rassemblés 3 ans avec les JO, c’est raté.
Raté aussi ce qui aurait aussi pu constituer une forme de rassemblement, le banquet républicain aprés l’assemblée générale. Non les 4 candidats n’ont pas fait la 3ème mi-temps ensemble, la nouvelle présidente avait réservé une table pour elle et ses frères et son soutien de la première heure. Attention le premier repas aprés l’élection donne souvent la tonalité du mandat !
Il reste 3 ans au foot pour montrer sa capacité à rassembler la grande famille olympique avec comme point d’orgue notre équipe de France (la vraie) championne olympique ! Alors là oui le foot aura en France eu un comportement olympique et républicain.