Qualités physiques des élèves, quand l’origine sociale façonne les performances des élèves
« L’état de l’École » publiée par le MEN présente une synthèse des indicateurs statistiques structurels les plus pertinents pour analyser le système éducatif français et apprécier les politiques publiques en matière d’éducation.
Cet ouvrage regroupe des fiches synthétiques qui permettent une analyse globale, en décrivant les principales évolutions et tendances, et en apportant l’éclairage des comparaisons internationales mais aussi territoriales et sociodémographiques.
La dépense moyenne par élève ou étudiant (y compris apprentissage) atteint 10 920 euros en 2024
Tous niveaux confondus, la dépense moyenne par élève ou étudiant (y compris apprentissage) atteint 10 920 euros en 2024. Elle s’accroît avec le niveau de formation, de 9 080 euros dans le premier degré à 13 300 euros pour un étudiant dans le supérieur. En tenant compte de l’effet prix, elle est en hausse de 190 euros (en euros constants) par rapport à 2023, soit + 1,8 %. Depuis 1980, elle a augmenté en moyenne de 1,6 % par an en euros constants.
Des inégalités sociales de compétences.
L’étude met en évidence que les compétences acquises par les élèves diffèrent fortement selon
leur origine sociale. Ces inégalités sont observables dès l’entrée à l’école, et se creusent au fil de la scolarité. La France fait partie des pays où elles sont les plus prononcées.
Les inégalités sociales ne portent pas seulement sur les compétences disciplinaires. Elles sont également marquées dans d’autres domaines et notamment la littératie numérique, la pensée créative, évaluée chez les élèves de 15 ans ou encore dans le domaine des qualités physiques (tests d’endurance, de force musculaire et de vitesse), en début de sixième souligne le rapport
Tests de qualités physiques : des résultats marqués par l’origine sociale
L’ évaluation présenté avait pour objectif de permettre aux équipes pédagogiques de disposer d’un outil standardisé permettant d’évaluer les qualités physiques de chaque élève. L’évaluation de septembre 2024 a porté sur un échantillon de 4 100 élèves. Trois tests de qualités physiques ont été retenus : un test d’endurance (test navette Luc Léger), un test de saut en longueur (saut en longueur sans élan) et un test de vitesse (vitesse sur 30 mètres plat). Les informations sur le milieu social sont issues des bases administratives du second degré, qui permettent de calculer un indice de position sociale pour chaque élève.
L’étude révèle des écarts importants sur les résultats aux tests en fonction du niveau social.
