Le trail s’est imposé comme un symbole de liberté et de dépassement de soi, nourri par les réseaux sociaux et l’appel de la nature.
Mais derrière l’image d’un sport vert et authentique se cache un tourisme mondialisé, polluant et parfois en totale contradiction avec ses valeurs fondatrices selon reporterre
Pratiqué par plus de 1,4 million de Français, le trail est devenu un sport de masse, dopé par la quête d’aventure et les influenceurs.
Si certains clubs, comme Métropole Trail Nature à Villeneuve-d’Ascq, militent pour une pratique locale et sobre, d’autres encouragent des séjours all inclusive à l’autre bout du monde.
Stages au Kenya, immersions à l’île Maurice, circuits UTMB… ce tourisme sportif multiplie les vols longue distance et les atteintes à la biodiversité.
Sous couvert de communion avec la nature, le trail devient un marché, alimenté par la recherche d’images spectaculaires et de reconnaissance sociale.
Les tentatives de compensation carbone relèvent souvent du greenwashing.
Face à cette dérive consumériste, certains appellent à une sobriété retrouvée : moins de courses, plus de sens.
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