Arkéa Park Brest : le projet ne présente pas de raison impérative d’intérêt public majeur, le tribunal suspend les travaux
Le juge des référés du tribunal administratif de Rennes a suspendu la dérogation préfectorale autorisant la destruction d’espèces protégées sur le site de Guipavas.
Saisi par trois associations environnementales, il estime que le futur stade Arkéa Park ne répond pas aux critères fixés par la loi.
Les travaux préparatoires sont ainsi interrompus dans l’attente d’un jugement au fond.
Par une ordonnance du 22 octobre 2025, le juge des référés du tribunal administratif de Rennes a suspendu l’exécution de l’arrêté préfectoral du 23 juin 2025 autorisant la société Froutven Park à déroger à l’interdiction de destruction d’espèces protégées pour la construction du stade Arkéa Park à Guipavas.
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Saisi en référé par les associations Costour Poumon Vert en Finistère, GNSA et AVES France, suite à la déclaration d’intérêt général du projet par la Métropole de Brest, le juge a considéré qu’il n’était pas démontré que le projet répondait à une « raison impérative d’intérêt public majeur », condition nécessaire pour accorder une telle dérogation.
Trente-six espèces protégées ont été recensées sur le site concerné.
Deux autres ordonnances rendues le même jour rejettent les recours visant la suspension de l’arrêté municipal de mise en sécurité des bâtiments « Maner Coz » et la demande d’injonction faite à Brest Métropole de déposer une nouvelle dérogation environnementale. Le projet reste donc juridiquement bloqué sur le volet environnemental, mais pas sur la mise en sécurité des lieux.