La Fête, les coupes et le New Deal : le grand écart du sport français
« Nation sportive » proclamait Emmanuel Macron le 15 septembre, érigeant La Fête du sport, héritage des Jeux de Paris 2024, pour faire de la France une Nation sportive
Dans le même temps, le CNOSF rappelait qu’il n’était pas question d’ignorer la réalité des coupes budgétaires, et de faire la Fête du Sport : un moment de rassemblement, mais sans naïveté tandis que Patrick Roult interrogeait frontalement : La Fête du Sport a-t-elle été un « éléphant blanc » social ?
L’ANDES anticipe la disparition de l’ANS
Le contraste est saisissant. Derrière les images d’unité et de fête, la gouvernance sportive tangue. L’ANDES anticipe la disparition de l’ANS et réclame un Comité interministériel du sport et un Conseil national du sport
Suite à la publication d’une circulaire de l’ancien PM François Bayrou, le préfet devient délégué territorial de l’Agence. C’est la fin de la gouvernance du sport sur les territoires. Avant un séminaire fin du mois de l’ANS pour réfléchir à son évolution, retour sur Les trois erreurs fatales à la nouvelle gouvernance du sport sur les territoires. De son côté, le nouveau PM veut un « Etat efficace » et annonce déjà des suppressions de délégations interministérielles
Crise de gouvernance, appel à un New Deal
Mais de la crise peut naître une opportunité. Patrick Roult plaide pour un «New Deal du sport français », une refondation structurelle où le mouvement sportif ne se contente plus de quémander mais exige de construire un modèle autonome, responsable et démocratique. En miroir, la présidente du CNOSF Amélie Oudéa-Castéra défend son chantier pour faire du sport une « grande cause municipale ». « J’ai lancé un chantier de plaidoyer pour le sport « grande cause municipale » » a-t-elle déclaré dans l’équipe.
Fête ou désillusion ? Héritage ou mirage ?
Le sport français est aujourd’hui pris entre deux récits : celui d’une vitrine politique et celui d’une recomposition douloureuse. La question n’est plus seulement de « célébrer » la Nation sportive, mais bien de savoir sur quelles bases solides elle peut encore se construire. Des #EGS2025 Etats généraux du sport s’imposent. Qui pour les porter ? Marie Barsacq sera-t-elle prolongée au ministère des Sports ?
Bonne lecture
Patrick Bayeux