L’ANDES anticipe la disparition de l’ANS et réclame un Comité interministériel du sport et un Conseil national du sport
Ca s’appelle avoir le sens du timing, demander le jour où le PM annonce la suppression de plusieurs délégations interministérielles dont 2 dans le domaine du sport, l’ANDES publie un communiqué qui alerte sur le désengagement de l’Etat et qui appelle à des mesures fortes dans le cadre du PLF 2026 et notamment la création de 2 comités interministériels.
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Un Comité interministériel du sport et un Conseil national du sport
L’ANDES souhaite la création d’un Comité interministériel du sport, piloté par le ministère des sports, et un Conseil national du sport (CNS), afin de maintenir le sport au cœur des politiques publiques et préserver les échanges avec l’ensemble des acteurs du sport.
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En outre le communiqué qui c’est à noter ne demande plus que 1% du budget de l’Etat soit affecté au sport. Les élus aux sports rappellent que 1 € investi dans le sport génère 13 € d’économies et soulignent son rôle en matière de santé, de cohésion sociale et d’attractivité territoriale. L’ANDES dénonce le désengagement de l’État : disparition programmée de l’ANS, la baisse des crédits d’équipements et la réduction du Pass’Sport. Elle demande un financement pérenne, la restauration du Pass’Sport, un soutien accru au bénévolat et l’adaptation de l’accompagnement en Outre-mer.
l’ANDES alerte solennellement le Premier Ministre, le parlement et le prochain gouvernement sur les conséquences d’un désengagement de l’État,
L’association alerte solennellement le gouvernement et considère que le recul sur le budget ferait peser une charge insoutenable sur les collectivités et accentuerait les inégalités d’accès au sport.
Le texte du communiqué
Réuni à Brest le 17/09/2025, les 40 élus du comité directeur de l’ANDES ont abordé l’actualité politique et stratégique du sport, la situation budgétaire et les priorités pour les mois à venir.
À cette occasion, une motion forte a été adoptée à l’unanimité. Fort du constat que 1€ investi dans le sport génère 13 euros d’économies pour la société, les élus locaux en charge du sport rappellent leurs revendications auprès de l’État et du Parlement dans la perspective du PLF 2026 et le rôle clé du sport et de l’activité physique et sportive dans la société :
• Facteur de santé publique et de prévention, à travers notamment le développement des Maisons sport-santé et la lutte contre la sédentarité ;
• Outil d’inclusion et de cohésion sociale, en particulier grâce au Pass’Sport, qui permet à des milliers de jeunes d’accéder à une pratique régulière ;
• Levier d’attractivité et de vitalité pour nos territoires de métropole et d’Outre-Mer, porté par les collectivités locales, en première ligne du soutien aux clubs et aux équipements.
Or, le désengagement annoncé et désormais assumé de l’État, que ce soit par la disparition programmée de l’Agence nationale du sport, la réduction drastique des crédits d’équipements, ou l’amputation du Pass’Sport, constitue une menace directe pour l’accès de toutes et tous à la pratique physique et sportive.
Ce recul fragilise :
• Les politiques de santé publique,
• La démocratisation de la pratique physique et sportive pour les jeunes et les familles,
• La capacité des communes à investir dans des équipements pourtant essentiels au quotidien de nos concitoyens.
Face à cette situation, l’ANDES appelle à :
• Garantir la pérennité d’un financement national dédié à la pratique physique et sportive, en particulier pour les piscines (fonds Bleu 2030) et les gymnases (Gymnase 3 S),
• Restaurer les crédits du Pass’Sport sur l’ensemble des tranches d’âge concernées initialement,
• Garantir l’accessibilité universelle des pratiques sportives et renforcer le soutien aux actions œuvrant pour l’inclusion des personnes en situation de handicap,
• Affecter de manière pérenne une part des recettes fiscales (paris sportifs, boissons sucrées) au développement du sport,
• Créer un Comité interministériel du sport, piloté par le ministère des sports, et un Conseil national du sport (CNS), afin de maintenir le sport au cœur des politiques publiques et préserver les échanges avec l’ensemble des acteurs du sport,
• Préserver le dialogue sportif territorial avec la mise en place d’une conférence départementale du sport présidée par l’autorité préfectorale,
• Réaffirmer que sans bénévoles, il n’y a pas de sport pour toutes et tous et mettre en œuvre un plan national de soutien et de valorisation du bénévolat sportif,
• Renforcer et adapter le soutien aux territoires ultramarins.
Parce que le sport est un investissement d’avenir, l’ANDES alerte solennellement le Premier Ministre, le parlement et le prochain gouvernement sur les conséquences d’un désengagement de l’État, qui ne ferait qu’aggraver les inégalités d’accès et transférer une charge insoutenable sur les collectivités locales.