Alpes 2030 : des Jeux d’hiver sous contrôle budgétaire et tournés vers l’héritage alpin
Du 1er au 17 février pour les Jeux olympiques, puis du 1er au 10 mars pour les paralympiques, quatre sites alpins seront mobilisés dans un esprit de sobriété, de performance et d’héritage durable selon le dossier de presse le premier Comité interministériel aux Jeux olympiques et paralympiques (CIJOP) réuni à Briançon le 27 juin.
Sous la présidence de François Bayrou, Premier ministre le CIJOP a fixé les grandes lignes de l’organisation.
D’abord, le « Pacte des financeurs » entre l’État, les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il prévoit un budget de 2 milliards d’euros pour le comité d’organisation (COJOP) et 800 millions pour les infrastructures, gérés par la SOLIDEO Alpes 2030. Objectif : « une organisation maîtrisée et transparente », avec une gestion « à l’euro près » et un partage clair des risques.
Des territoires désenclavés et interconnectés
Deuxième signature-clé : le protocole Mobilités, conclu entre l’État et la région PACA. Il vise à moderniser la ligne ferroviaire Marseille-Briançon, avec pour ambition de réduire les temps de trajet et d’augmenter la fréquence des liaisons. À cela s’ajoutent des investissements pour sécuriser et améliorer les routes d’accès aux sites alpins. Ces infrastructures profiteront directement aux habitants et permettront un désenclavement durable de territoires jusqu’ici isolés.
Troisième engagement stratégique : le Pacte européen pour la Montagne, signé avec la région Auvergne-Rhône-Alpes. Il portera la voix des massifs alpins auprès de la Commission européenne, afin d’intégrer leurs spécificités dans les futures politiques de cohésion, de transition écologique et de tourisme.
« Un plan « Ambition Jeux 2030 État-Régions » pour que l’Héritage des Jeux soit au rendez-vous »
Pour prolonger les effets des Jeux au-delà de 2030, le gouvernement a engagé l’élaboration d’un plan Héritage baptisé « Ambition Jeux 2030 ». Quatre priorités structureront ce projet : sport (avec 3 millions de pratiquants supplémentaires visés), environnement (transports décarbonés, réutilisation des sites), économie (transformation des villages olympiques en logements durables, soutien aux entreprises locales) et inclusion (séjours solidaires, accessibilité, formation aux métiers du sport).
Inspirée du modèle Paris 2024, une série de treize études d’impact sera conduite entre 2025 et 2026 pour évaluer les retombées sociales, économiques, sportives et environnementales. François Bayrou a été clair : « Pas un euro de plus ». Les Jeux d’hiver 2030 ne seront pas un fardeau financier, mais un levier pour accélérer la transformation des Alpes françaises dans une logique de sobriété et d’utilité territoriale.