Madame la ministre : vous avez une chance historique.

Sportive mais d’une discipline non médiatisée, politique, mais déjà connue, et réputée proche du président, vous avez toutes les qualités pour marquer votre empreinte dans l’histoire de la gouvernance du sport Français.
En effet l’année 2010 sera une année historique dans l’organisation du sport en France et marquera le départ de la troisième période du sport contemporain.
La première période se situe des années d’après guerre aux années 70 durant laquelle le sport s’est développé essentiellement sur une logique de compétition et d’éducation avec une forte intervention de l’Etat, du mouvement sportif et le soutien des communes.
Durant la seconde, des années 70 à la fin de la première décennie du 21ème siècle les pratiques sportives se sont largement démocratisées, le nombre de licenciés a été multiplié par 3. Au-delà du nombre de pratiquants, c’est toute l’organisation du sport en France qui a été modifiée (intervention des acteurs privés, des collectivités locales, médiatisation, … ) .
La troisième période débute aujourd’hui dans un contexte très particulier.
La réforme générale des politiques publiques, la loi collectivités locales (qui pose le principe d’un partage des compétences dans le domaine du sport), l’interpénétration de plus en plus prégnante entre le secteur public et le secteur privé mais aussi la ferme volonté du président Masseglia de vouloir réformer la gouvernance du sport en plaçant au même niveau les 4 acteurs que sont le mouvement sportif, l’Etat, les collectivités et les opérateurs privés, constituent une opportunité historique pour définir une nouvelle gouvernance du sport.
Tout le monde a pris acte du désengagement de l’Etat (il faudrait toutefois stopper l’hémorragie), la question n’est pas tant celle des moyens que celle de redonner du sens et de définir une gouvernance partagée du sport, c’est tout ce que souhaitent les acteurs du sport.
Nous tenterons de le faire la semaine prochaine dans le cadre du SLTT. Vous êtes la bienvenue.