Alors qu’un certain nombre de décideurs commentateurs du sport Français s’efforcent de prendre de la hauteur et de poser les enjeux d’une réflexion sur le modèle sportif français dans ce que nous résumons #EGS2025, Etats généraux du sport, le ministère des Sports et l’ANS Agence Nationale du Sport ont décidé eux d’ « analyser la fréquentation et l’occupation des équipements sportifs des collectivités sur tout le territoire »
Non vous ne rêvez pas ! « une nécessité » « dans l’optique de l’héritage de Paris2024 » selon le cahier des charges de l’étude (à voir dans l’article) !
Elle est belle la gouvernance partagée à responsabilité répartie. Gouvernance partagée ? Peut mieux faire. Responsabilité répartie ? Ça reste à faire. Confiance réciproque ? Certainement pas.
En tout cas 40 ans de politiques publiques sportives n’ont eu aucun impact sur la pratique sportive des Français.
Alors, on fait quoi ? On revient avant les lois de décentralisation ? On remet les collectivités sous tutelle en leur demandant de rendre des comptes sur la fréquentation de leurs équipements sportifs qu’elles ont d’ailleurs payé à hauteur en moyenne de 95 % ?
Un modèle sportif à réinventer ?
Cette annonce vient résonner étrangement alors que plusieurs voix s’élèvent pour affirmer la nécessité de repenser en profondeur notre modèle sportif. Patrick Roult pose ainsi la question de la vocation et l’identité des clubs sportifs , tandis que François Bellanger pousse plus loin la réflexion en suggérant que les clubs doivent peut-être redéfinir leur raison d’être
Sport, gouvernance et politique : des réformes attendues au niveau local et national
Le débat dépasse largement la seule question des clubs. Shems El Khalfaoui appelle à Refonder les politiques sportives locales et nationales pour replacer le sport au cœur de nos vies. Pour ma part, je plaide pour une intégration du sport dans toutes les politiques publiques
Bernard Verret nous rappelle que le sport pro est également concerné et en particulier le foot. A propos de foot mais aussi de rugby, on a appris durant cette quinzaine qu’ils laissaient une empreinte carbone de 2,2 millions de tonnes de CO₂ une empreinte supérieure aux JOP #Paris2024.
Les Jeux d’hiver 2030, entre rêve et défi
Alors que les Jeux de Paris 2024 peinent encore à définir leur héritage (la première mesure concrète post héritage est cette étude » analyser la fréquentation et l’occupation des équipements sportifs des collectivités sur tout le territoire » ! , les JO d’hiver 2030 occupent déjà le devant de la scène. Aymeric Durox plaide pour préserver la flamme des Jeux de Paris tandis que moi je m’ ’interroge pour savoir si on va encore nous resservir les éléments de langage de la « parenthèse enchantée » ?
Entre sidération et engagement total , Edgar Grospiron incarne cette tension entre enthousiasme et prudence. Des jeux contestés en tout cas. Pour Guillaume Desmurs, aucun doute, ces JO ne seront pas des JO durables.
Bonne lecture
Patrick Bayeux