Lors d’une conférence de presse organisée par Belkhir BELHADDAD, Député de la Moselle et de Jean-Jacques LOZACH, Sénateur de la Creuse les 2 co-présidents du Parlement du sport, le sport Français dans toutes ses composantes fait bloc contre la baisse drastique du budget des sports
Une unanimité pour dénoncer cette baisse qu’il s’agisse des parlementaires des présidents de fédérations, des représentants des collectivités territoriales, du monde économique. Toutes les composantes de l’Agence Nationale du sport comme l’a rappelé Jean-Jacques LOZACH à l’exception de l’Etat. Etaient également invités des sportifs et notamment Alexis Hanquinquant, Pascal Gentil, Fred Jossinet, et Larbi Benboudaoud qui sont dans l’incompréhension et parlent de trahison après avoir fait le job cet été.
Nous ne pouvons nous résoudre à accepter cette baisse Belkhir BELHADDAD
« Accepter cette cette baisse significative du budget, c’est tout simplement faire un trait sur l’héritage, accepter cette baisse. C’est accepter que dans notre société, le sport ne serait pas essentiel et ne pourrait pas faire partie de notre mode de vie, voire même d’un art de vivre à la française. Accepter cette baisse, c’est abandonner également notre ambition de faire de notre pays une nation sportive. Et ça, nous ne pouvons pas nous y résoudre » a déclaré Belkhir BELHADDAD pour qui il existe « des voies et des chemins possibles » sous réserve d’en avoir la volonté politique
« Un budget scélérat » Jean-Jacques LOZACH
« Face à ce ce que j’appellerais un budget scélérat et je parle de la mouture initiale, à l’époque du
gouvernement Barnier. Face à ce budget scélérat, il était vital que réagissent collectivement le mouvement sportif, les
collectivités territoriales, le monde de l’entreprise, le monde économique, les parlementaires. » a déclaré pour sa part Jean-Jacques LOZACH qui souhaite faire de « 2025 une sorte de de lancement d’une trajectoire budgétaire vertueuse qui nous conduirait vers enfin cet objectif de 1% du budget de l’État au moment où la France organise les Jeux olympiques et Paralympiques d’hiver de 2030. »
Le #cartonrougeàbercy des président de fédérations.
« On marche sur la tête « Florian GRILL
« On marche sur la tête « a déclaré Florian GRILL, Président de la Fédération Française de Rugby pour qui « les clubs fédérés de sport jouent un rôle de lien social intergénérationnel absolument essentiel » Le sport est un investissement, il est utile à la société, il est utile pour le lien social, il est utile pour l’éducation. Il est utile pour la santé, il est utile pour l’obésité, il est utile pour pour tous ces domaines là, il est utile dans les quartiers prioritaires de la ville, il est utile dans les zones rurales »
« On prend les Français pour les imbéciles » Philippe BANA
Pour Philippe BANA, Président de la Fédération Française de Handball quant à lui considère qu’ « on prend les Français pour les imbéciles, on leur raconte des histoires » qui précise « il faut bien expliquer aux gens ce qu’on coupe. On n’est pas là dans une espèce de posture, on comprend les difficultés de l’État mais on coupe le lien social, on couple les moyens des opérateurs » et de préciser nous sommes des opérateurs de santé.
« Le budget des sports est devenu inférieur au budget du PSG » Cédric Gosse président de la FF Triathlon.
« Si les choses continuent, on pourra dire que la France est une une nation capable d’organiser des grands événements sportifs, mais pas une nation sportive » pour Cédric Gosse le président de la FF Triathlon et d’enfoncer le clou « Le budget des sports est devenu inférieur au budget du PSG » .
« On est passé de la grande cause nationale du sport au grand mépris » Sébastien Nolesini directeur de la FF Judo
Pour Sébastien Nolesini Directeur de la FF Judo « On est passé de la grande cause nationale du sport au grand mépris » et de prédire un mouvement de fond comme la flamme olympique. On peut aussi fermer les portes des équipements a t il menacé.
La double peine pour les collectivités territoriales
Pour Patrick WEITEN, Président du département de la Moselle (représentant ADF) c’est la double sanction de l’Etat d’une part et des baisses de dotation des collectivités d’autre part qui souligne que pour les départements, les deux seules compétences d’ajustement sont le sport et la culture. Même tonalité pour David LAZARUS, Maire de Chambly (représentant de l’AMF) qui dénonce une double lame la baisse des dotation de l’Etat et la baisse des crédits de l’ANS. « il ne restait pas grand chose à ratiboiser, le dernier amendement l’a fait en s’attaquant aux équipements de proximité et aux emplois aidés » Pour Pierre POULIQUEN, Vice-Président de la Région Bretagne ( représentant de l’ARF) « il faut rappeler que le sport est un bien commun ». Le représentant des régions se félicite que le sport français soit réuni et uni, et plaide pour que le gouvernement fasse preuve de cohérence et que le sport ne soit pas une variable d’ajustement.
« le sport est maltraité » pour les acteurs économiques
Pour les acteurs économiques qu’il s’agisse de l’Union sports et cycles, de Sporsora ou du COSMOS, le sport est maltraité comme l’a indiqué Laurent Martini le directeur du cosmos. Le président de l’Union Sport & Cycle Grégory DE RADIGUES a dénoncé un manque de cohérence en particulier sur la fiscalité et de dénoncer une taxation des sodas inférieure à l’adhésion dans une salle de sport. Même point de vue pour Sporsora qui rappelle l’étude à paraître prochainement de la Branche Sport selon laquelle 1 € investi permet d’économiser 13 € de dépenses publiques.
« Il y aura un avant et un après »
« On était excédé en octobre sauf on s’est coordonné en janvier , il y aura un avant et un après « a déclaré Floriant Grill et de poursuivre « Les président de fédération sont ultra déterminés et on sera coordonnés dans les prochains mois si ça ne change pas ». Pour Grégory DE RADIGUES « On arrive à un raz le bol on touche le fond ». On touche le fond face à une totale incompréhension sur la stratégie du gouvernement. Y en a t il une d’ailleurs. « Y a un truc qui nous échappe » a indiqué Virgile Caillet. Notons toutefois que tous les décideurs présents à la conférence de Presse ont souligné l’importance de soutenir la ministre pour qu’elle gagne ses arbitrages.
Prochaine étape le « 30 janvier en commission mixte paritaire. Les « décideurs du sport » réunis par le parlement du sport se satisferont ils d’un retour au budget Barnier – 130 M€ sur le périmètre sport hors budget JOP #paris2024. On saura prochainement si cette belle unanimité qu’il faut saluer, devra trouver une expression sur le terrain.
