Si l’INSEE maintient ses estimations d’un apport de l’activité économique (tourisme, billetterie, diffusion audio-visuelle) des Jeux de Paris de à 0,4 point de PIB trimestriel, elle indique toutefois dans sa dernière note de conjoncture que les JOP auraient eu un effet négatif sur l’activité touristique habituelle du pays avec une baisse de consommation (hébergement, restauration, transport, services récréatifs) qu’elle estime à 0,1 point de PIB.
« Des effets d’éviction sont donc venus amoindrir l’impact des Jeux Olympiques et Paralympiques sur la croissance française, de 0,1 point environ… »
« Au troisième trimestre 2024, l’activité a accéléré (+0,4 % après +0,2 %), portée par le soutien ponctuel, de l’ordre de 0,2 point de PIB, des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris (JOP). Conformément à la comptabilité nationale, les recettes de billetterie et de diffusion audiovisuelle ont été enregistrées comme une production de services au moment du déroulement des épreuves : ces deux effets comptables ont dopé la croissance de +0,3 point. L’impact sur l’activité a toutefois été amoindri par des effets d’éviction auprès des touristes habituels : en effet, la consommation des ménages sur le territoire en hébergement-restauration a fléchi cet été (-0,2 % par rapport au trimestre précédent), tout comme celle en services de transports (-0,4 %). Quant à la consommation sur le territoire en services récréatifs, cette dernière a certes progressé de 7,1 %, mais hors recettes de billetterie des JOP, elle s’est en réalité repliée. Des effets d’éviction sont donc venus amoindrir l’impact des Jeux Olympiques et Paralympiques sur la croissance française, de 0,1 point environ… »
L’impact de la construction des sites de compétitions et d’entraînement, du village et du centre des médias (25 millions d’heures de travail, env. 1/3 du budget d’organisation) sur l’activité économique du pays a principalement porté ses effets dans les années 2021, 2022 et 2023.
PP Bureau pour Décideurs du sport