Alors que les Français auront les yeux tournés vers les Champs-Élysées pour la parade des sportifs et volontaires des Jeux, à Lausanne, et peut être à Paris, … ce seront messageries, les sms ou plutot messages whatsapp ou telegram qui seront scrutés : les candidat-es à la succession de Thomas Bach ont en effet jusqu’au 15 septembre pour faire acte de candidature.
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La liste sera dévoilée lundi 16, et les candidats seront auditionnés à Lausanne entre le 20 et le 24 janvier prochain. C’est en mars, lors de la 143e session du CIO en Grèce que sera élu le/la 10e président-e qui prendra ses fonctions le 25 juin 2025. Il/elle succédera à :
- Demetrius Vikelas (Grèce), 1894-1896
- Pierre de Coubertin (France), 1896-1925
- Henri de Baillet-Latour (Belgique), 1925-1942
- J. Sigfrid Edström (Suède), 1946-1952
- Avery Brundage (États-Unis), 1952-1972
- Lord Killanin (Irlande), 1972-1980
- Juan Antonio Samaranch (Espagne), 1980-2001
- Jacques Rogge (Belgique), 2001-2013
- Thomas Bach (Germany), 2013-
Le portrait robot dressé par Thomas Bach
Mi aout, Thomas Bach, le président du Comité International Olympique (CIO), a annoncé aux membres du CIO, lors de la clôture de la 142e Session du CIO à Paris, qu’il ne souhaitait pas voir son mandat prolongé au-delà de la limite prévue par la Charte olympique.
Dans son discours (à retrouver en lien dans l’article ci dessous), Thomas Bach avait dressé le portrait robot de son successeur.
- une nouvelle génération, exit donc la génération de Thomas Bach « Pour ce nouveau mode de vie, je ne suis pas le meilleur capitaine à mon âge : de nouveaux temps appellent de nouveaux leaders »
- Leader politique « leadership politique éprouvées, que nous avons au sein de notre organisation ».
- Proche des athlètes, « Il est donc essentiel de maintenir le dialogue direct, étroit et de confiance que nous avons établi avec les athlètes pour garantir notre crédibilité. »
- Plongé dans le « nouveau » monde numérique « Pour mettre en œuvre ces projets efficacement, pour affronter le tsunami technologique des sciences convergentes comme l’IA, la biochimie et les neurosciences, il faut être plongé dans ce monde numérique. Il faut réellement participer à ce monde numérique. »
La lettre de Ban Ki-moon
Lors de la session de Paris, le CIO a publié un guide pour les candidats rappelant, comme s’il en était besoin, les dispositions du Code d’éthique et les modalités dont peuvent user les candidats dans leur campagne. Parmi d’autres, on notera le respect des autres candidats et de l’institution, l’interdiction du recours à la publicité et l’usage réglementé des réseaux sociaux, l’interdiction des cadeaux et promesses et l’interdiction d’aide (financement, logistique, matériel) des membres du mouvement olympique (CIO, CNO, FI, Associations mondiales, COJO, partenaires TOP et commerciaux…) et de leurs employés.
Le 9 septembre, M. Ban Ki-moon, président de la commission d’éthique du CIO, a adressé aux membres du CIO (9 septembre 2024): Lettre en anglais / traduction française / traduction espagnole une lettre pour rappeler les conditions pour se présenter à la présidence et notamment « Conformément à la Charte olympique, le président du CIO doit être membre du CIO au moment de l’élection et pendant toute la durée de son mandat de président du CIO. La Charte olympique n’accorde au président du CIO aucune dérogation concernant la fin de son statut de membre du CIO, que ce soit en raison de la limite d’âge ou de la perte de la fonction pour laquelle il a été élu en tant que membre, à savoir parce qu’il est un athlète en activité ou encore parce qu’il préside ou occupe un poste d’encadrement ou de direction au sein d’un CNO ou d’une FI.«
La clarification du CIO suite à la lettre
Clarification à la suite d’informations trompeuses diffusées par les médias peut on lire sur la page consacrée à l’élection à la présidence sur le site du CIO.
« Nous avons pris connaissance d’articles de presse qui ont mal interprété la dernière lettre du président de la commission d’éthique du CIO adressée à l’ensemble des membres du CIO. Cette lettre ne fait qu’apporter des éclaircissements sur les règles existantes de la Charte olympique, lesquelles s’appliquent et continueront de s’appliquer à tous les membres du CIO. Il n’y a pas de nouvelles règles, contrairement à ce qui a été rapporté.
Si un candidat perd sa qualité de membre du CIO avant la fin de son mandat présidentiel, ce mandat prend fin à l’expiration de sa qualité de membre du CIO.
En résumé, la moitié des membres du CIO ne peuvent pas candidater à la présidence.
«Cela élimine les présidents de fédérations internationales qui n’ont pas de mandat au-delà de 2033, c’est-à-dire tous» déclare JEAN-LOUP CHAPPELET dans le temps. En réalité seuls les membres représentants leurs pays et élus à vie peuvent se porter candidat pour une durée de 8 ans. Aucun des autres membres qu’il s’agisse des présidents des FI, des comités olympiques nationaux ou des athlètes ne sont élus pour 8 ans. Signalons en passant que le terme démocratie ne figure pas dans la charte olympique …
On ne saurait imaginer que le président du CIO reste président de FI ou de CNO conflit d’intérêt oblige ! Cela parait tellement évidement qu’on se demande pourquoi cela ne figure pas dans la charte olympique, le président du CIO devant être au-dessus de tout ! Alors que peuvent faire les présidents de FI ou de CNO qui souhaiteraient candidater ? Soit renoncer, soit être candidat en proposant de modifier la charte une fois élu, soit devenir une fois élu membre permanent. Dans ce cas plus facile à dire qu’à faire, … la place est déjà occupée. En France c’est Guy Drut le membre permanent.