« Nos enquêtes montrent que seuls les plus avertis, déjà actifs, intègrent finalement les messages de santé publique. » Gilles Vieille Marchiset
Selon Gilles Vieille Marchiset Professeur de sciences sociales, directeur de l’Unité de recherche Sport et Sciences sociales Université de Strasbourg, un regard sociologique sur « Bouge 30 minutes chaque jour ! montre les paradoxes de ces campagnes de promotion de la santé par les activités physiques et sportives. «
L’ambiguïté demeure dans la définition des termes : sport et/ou activité physique. Les messages sont constamment brouillés. D’un côté, l’activité physique quotidienne est préconisée dans sa version la plus large : mobilités, ménage, jardinage. De l’autre, les bienfaits du sport sont également défendus par des champions, dont le niveau de pratique et le mode de vie sont inaccessibles pour la grande majorité de la population ». …/… « Comme le montrent nos enquêtes dans quatre pays européens, seuls les plus avertis, déjà actifs, intègrent finalement les messages de santé publique. »
Pour l’auteur « Il est indispensable donc de valoriser une approche territorialisée, de partir des ressources locales pour construire des projets locaux de développement de l’activité physique et sportive pour toutes et tous (la loi du 2 mars 2022 visant à démocratiser le sport en France, prévoit le développement de plans sportifs locaux). » « Il convient de construire des eco-systèmes reliant toutes les parties prenantes dans chaque ville ou communauté de communes rurales. »