Sabrina Sebaihi, rapporteure de la commission d’enquête sur les défaillances dans le mouvement sportif français, et Béatrice Bellamy, présidente de la commission, mettent en ligne Balance ton sport, une plateforme de témoignages autour des violences dans le sport. Cette plateforme a vocation à accompagner l’élan de libération de la parole et à éclairer les travaux de la commission d’enquête sur les défaillances dans le mouvement sportif, dont la députée est Rapporteure.
« Le flot de révélations autour des violences sexuelles et sexistes dans le sport a traversé quasiment toutes les disciplines »
Le témoignage de Sarah Abitbol, ancienne patineuse, en 2020 et le mouvement #MeTooSport qui
l’a suivi, ont permis une libération de la parole au sein du monde sportif français. Le flot de
révélations autour des violences sexuelles et sexistes dans le sport a traversé quasiment toutes
les disciplines, avec une constante : une grande partie des victimes étaient mineures au moment
des faits. Si, majoritairement, les faits révélés sont prescrits, il n’en reste pas moins que les
personnes incriminées et le système qu’ils composent a pu perdurer, sans jamais être inquiété.
Face à la gravité de ces témoignages, les parlementaires ont la responsabilité de se saisir
pleinement des violences dans le sport, quelles qu’elles soient.
Les députés siégeant dans la commission pourront consulter ces témoignages afin de recueillir
la parole des victimes et de proposer ensuite des recommandations qui prennent en compte les
mécanismes à l’oeuvre au sein des situations de violences.
Pour Sabrina Sebaihi, rapporteure de la Commission d’enquête : “Depuis l’annonce de la mise
en place de cette commission d’enquête, nous recevons nombre de témoignages, de
messages de personnes qui souhaitent s’exprimer sur des situations de violence subies au sein
des clubs, licences et fédérations. C’est le signe que le besoin de parler, et de surcroît être
écouté, reste urgent.”
Pour Béatrice Bellamy, présidente de la Commission d’enquête: « Cette plateforme doit permettre
au plus grand nombre de s’exprimer, mais aussi de soumettre des propositions pour que ces
violences n’arrivent plus. Nous devons veiller à ce que l’ensemble du mouvement sportif soit
équipé pour les prévenir, les signaler et pour qu’elles puissent être sanctionnées. Les travaux de la
commission d’enquête ne peuvent se faire sans une écoute pleine et entière des citoyennes et
citoyens concernés par ces violences. »
Les députés membres de la commission encouragent l’ensemble des victimes, ou des personnes
témoins, de violences sexuelles à signaler ces actes à la cellule du Ministère des Sports dédiée à
ces actes : signal-sports@sports.gouv.fr, ou à contacter le Service national d’accueil
téléphonique pour l’enfance en danger, au 119.