A lire impérativement ce long article de footmercato pour comprendre le phénomène de multipropriété des clubs qui frappe le football Français. Des enjeux de financement important mais de réelles dérives mises en exergie dans cet article. Un article qui s’appuie sur les témoignages de Jean-Baptiste Guégan.
Extraits
Jean-Baptiste Guégan, spécialiste de la géopolitique du sport et auteur dernièrement de Qatar, dominer par le sport, aux éditions Bréal. «Ce modèle s’explique par le besoin de financement du sport et par l’opportunité pour des entreprises, des fonds de profiter de la croissance du football. Elle permet de répartir les coûts, d’avoir des économies d’échelle, des possibilités de synergies sur tous les postes de dépenses et de mutualiser les compétences. Elle a un intérêt financier et économique car elle permet de garder les joueurs et de les faire évoluer dans la galaxie, de les faire monter en valeur et de soi-même décider de la valeur et de l’exposition du joueur. Elle n’a finalement que des avantages si on se place du point de vue des groupes»,
En étant lié aux stratégies d’une holding, et non plus d’un club isolé, la construction de la valeur de marché d’un footballeur pourrait, en effet, totalement être biaisée, laissant place à de dangereux excès.
Dernière digue de la financiarisation de ce sport, la multipropriété, par la constitution de conglomérats mondiaux, renforce ainsi la dimension inégalitaire du football européen, qui nécessite des moyens économiques de plus en plus colossaux pour rester compétitif.
