J’adore ce sous-titre dans l’article du Parisien publié ce matin sous la plume de Sandrine Lefèvre. « Guerre de succession, arrêts maladie et démissions : le comité olympique français sous pression » un article qui alerte sur la situation sociale an CNOSF (augmentation des effectifs de 37 % en 2 ans, un turnover de 29,6 %, 140 % d’arrêt maladie en plus, … )
Pourquoi j’adore parce que même si l’article ne traite pas de ce sujet précisément mais plutôt d’une gestion calamiteuse des RH, au fond c’est bien la question de garder la main.
Comme l’écrit Sandrine Lefèvre « Une situation plutôt cocasse quand on sait que, du côté du CIO à Lausanne, on pousse pour que David Lappartient, l’un de ses membres, prenne la présidence pendant qu’en France, certains militent pour une candidature venue d’une fédération nationale, histoire peut-être de garder la main sur le gâteau olympique. »
Garder la main sur le gâteau, le château, le bateau olympique (c’est selon ses préférences ) et surtout rassurer le CIO
Il est là le premier enjeu. Un membre du CIO président du CNOSF de la trempe de David Lappartient rassurera le CIO à un an des jeux alors que l’inquiétude monte.
Quand on sait que même la cour des comptes n’a pas de visibilité sur le cout des jeux à un an de l’évènement, que plusieurs contrats ne sont pas encore signés avec les fédérations internationales (dont une majeure pour les sports olympiques le basket), idem pour les contrats passés avec les collectivités locales qui accueillent une épreuve olympique, on peut comprendre l’inquiétude du CIO et la remontée de bretelles du début de semaine, démentie en milieu de semaine et totalement dissipée suite à l’entretien entre Thomas Bach et Emmanuel Macron avant-hier.
À lire
La remontée de Bretelles : Juin. 07, 2023 Paris 2024 : quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup …
Le communiqué Officiel : Juin. 08, 2023 Avant le RDV de Thomas Bach avec Emmanuel Macron aujourd’hui, le CIO se veut rassurant
L’apaisement : Juin. 09, 2023 Le président du CIO, Thomas Bach, reçu par le président français, Emmanuel Macron, à Paris
Le second est bien sûr le transfert des partenaires du COJO pour les JOP de Paris 2024 vers le CNOSF. En effet, il faut rappeler que durant cette mandature, les recettes du CNOSF sont assurées par le COJO. Pas besoin de faire un dessin pour comprendre que de la négociation avec certains partenaires dépend l’avenir du CNOSF en termes de financement.
3 enjeux donc, à court terme les jeux, à moyen terme le financement du CNOSF sans oublier bien sûr l’avenir des clubs sportifs et de leurs dirigeants ….
« La partie de poker menteur est lancée »
La partie de poker menteur est lancée, indique Sandrine Lefèvre. Effectivement, comme on l’indiquait, le tandem SG trésorier a demandé à Brigitte Henriques encore présidente jusqu’à la fin du mois de juin de saisir le comité de déontologie pour savoir si la candidature de David Lappartient ne soulevait pas de difficultés particulières. Selon certains, David Lappartient n’est pas élu au CA, il est membre de droit ce qui pourrait poser questions. Pourtant, les statuts sont très clairs « Le CA élit en son sein une personne chargée d’exercer les fonctions de président »
Cocasse quand on sait que la SG qui pose la question n’est elle-même pas élue mais représentante des sportifs de HN. En vérité, l’initiative viendrait selon plusieurs sources de Michel Callot dont on se souvient qu’il a été le principal opposant à David Lappartient à la présidente de la FF Cyclisme pendant plusieurs années.
À lire
D’autres noms sont cités dans la presse. Celui de Cédric Gosse qui a précisé dans l’équipe il y a 2 jours ne pas être candidat. A lire Cédric Gosse précise qu’il n’a « pas fait acte de candidature » à la présidence du CNOSF ) Selon Sandrine Lefevre Cedric Gosse le président de la FF Triathlon ira si Lappartient n’est pas candidat.
Si on en croit le figaro d’hier « un autre nom émerge aussi celui de l’ancienne candidate à la présidence, Emmanuelle Bonnet-Oulaldj. Co-présidente de la fédération sportive et gymnique du travail (FSGT), une fédération non-olympique » (à lire Présidence du comité olympique français : discussions autour d’une succession)
Quelques jours après la démission de Brigitte Henriques j’écrivais cet article Mai.28 2023 Crise au CNOSF : ça s’agite en coulisse. mais selon nos informations c’est bientôt terminé… à suivre bien sur !