Crise au CNOSF : Didier Seminet contre attaque et pointe le recrutement de cadres venant du foot

Dans un message adressé aux membres du CA du CNOSF Didier Séminet contre attaque et dénonce « des recrutements ciblés et du risque qu’une certaine forme de pensée unique, pour ne pas dire culture unique »

Son courrier

Chers Membres du Conseil d’Administration,
Chères Présidentes, 
Cher Présidents,

Je vous écris aujourd’hui, dimanche 18 septembre, six jours après le vote du Conseil d’Administration qui propose de mettre fin à mes fonctions de Secrétaire Général du Comité National Olympique et Sportif Français, dans les conditions que nous connaissons tous désormais.

Ma première réaction, à l’issue du Conseil d’Administration de lundi dernier, a été brève : j’ai été déçu, choqué, meurtri, triste, infiniment triste.

Ce que je ne pouvais pas dire lundi, je souhaite le dire aujourd’hui parce que l’actualité est là pour éclairer mes propos.
Pour rappel, les faits qui me sont reprochés portent sur une « différence de vision, de méthode et de management avec la Présidente et la Directrice Générale ».

Je me suis opposé, il est vrai, à certaines décisions. La première concernait le départ de la Directrice Administrative et Financière du CNOSF, dont chacun au CNOSF reconnaissait les compétences tant juridiques que financières, ainsi que la rigueur. La deuxième a trait au recrutement de la Directrice Générale, recrutement auquel je n’ai pas été associé, un comble pour quelqu’un censé travailler étroitement avec moi dans le futur.

Il se trouve que la DG recrutée travaillait pour la FIFA au moment de la coupe du monde de football féminine organisée en France en 2019. Elle vient donc du monde du football, tout comme le DAF recruté qui est un ex-salarié de la FFF.

N’était-ce pas de mon devoir de m’émouvoir de ces recrutements ciblés et du risque qu’une certaine forme de pensée unique, pour ne pas dire culture unique, guide dorénavant l’action du CNOSF ?

Ce qui pouvait ne pas être entendu ou compris lundi dernier prend aujourd’hui un relief inattendu au vu des événements qui secouent la FFF. Sans doute serais-je plus audible si le CA avait lieu demain, j’espère au moins vous avoir alertés pour que personne ne puisse dire plus tard qu’il ou elle ne savait pas.

J’attends maintenant, comme vous tous, l’ordre du jour du prochain Conseil d’Administration, le 22 septembre prochain, et le procès-verbal circonstancié de la réunion exceptionnelle du 12 septembre dernier.

Au regard de l’actualité du moment, Il me semble qu’il serait bon de se poser les trois questions suivantes : 
« Si le sujet de mon éviction avait été abordé à la date initiale du 22 septembre, le débat aurait-il été le même ? »
« La discussion aurait-elle alors abouti à la même résolution proposée au vote ? »
« Dans ce cas, le résultat aurait-il été le même ? ».

A très vite.

Didier SEMINET

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