« Sur plusieurs années, l’impact économique des dépenses pour l’organisation des JOP #Paris2024 est inférieur à 0,1 % du PIB par an »

D’après la dernière étude du cabinet Asterès citée par plusieurs médias , les Jeux Olympiques de #Paris2024 devraient générer la création de 116 000 emplois et 9,8 milliards d’euros de valeur ajoutée d’après le Modèle d’Impact d’Asterès (MIA). Le budget total des JO se monterait à 8,8 milliards d’euros. 4,4 milliards d’euros sont dédiés à la construction d’infrastructures (Solideo) et 4,4 milliards d’euros à l’organisation proprement dite (Cojo, soit des dépenses liées à la communication, la logistique, la sécurité…). Asterès a fait l’hypothèse que les dépenses d’organisation seront réparties de façon égale entre douze activités de services (par exemple le transport, les télécoms, les activités administratives…). La modélisation de l’impact de ces dépenses sur l’économie française (effets indirects, induits et en chaîne) permet d’estimer, à l’aide du modèle MIA, les effets d’entraînement en termes d’emploi et de valeur ajoutée. L’impact économique de ces dépenses est faible comparé à la taille de l’économie française. 9,8 milliards d’euros de valeur ajoutée supplémentaires générés par les dépenses liées à l’organisation des Jeux Olympiques représentent environ 0,4 % du PIB français. Or, ces dépenses ne sont pas concentrées uniquement sur 2024, puisque certaines dépenses d’infrastructures sont réalisées avant l’évènement et puisque certains effets d’entraînement se répercuteront après 2024 (le modèle MIA utilisé ici analyse les effets d’entraînement sur une durée de quatre ans après l’engagement d’une dépense). Ainsi, sur les quelques années avant et après l’évènement, l’impact économique des dépenses pour l’organisation des Jeux Olympiques est inférieur à 0,1 % du PIB par an.

Exemples passés : Les jeux n’ont pas eu d’impact notable sur la croissance

Les expériences passées montrent que l’accueil des Jeux Olympiques n’a pas d’influence notable sur la croissance des pays hôtes. En analysant la dynamique de croissance de chaque pays hôte depuis Séoul (1988), on ne constate pas de pic de croissance l’année des Jeux Olympiques (qui serait lié à un afflux de touristes par exemple), ni les années précédentes (qui serait dû aux dépenses de construction) ni les années suivantes (du fait de l’amélioration de l’image du pays qui entraînerait une attractivité accrue). – La Corée du Sud a connu une croissance forte qui n’est pas due à l’accueil des Jeux Olympiques. La croissance coréenne a été très soutenue à la fin des années 1980 grâce à une industrialisation rapide et à une montée en gamme soutenue par de constants efforts d’innovation. L’accueil des Jeux Olympiques en 1988 à Séoul ne semble pas avoir affecté, ni positivement ni négativement, la dynamique de croissance du pays.

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