Remis aux ministres Aurore Bergé et Marie Barsacq, le rapport du Haut Conseil à l’Égalité (publié en avril ) dresse un état des lieux sans détour : les femmes restent minoritaires dans les fonctions de direction, d’encadrement et de formation du sport français. Pour y remédier, 40 recommandations structurantes sont sur la table, avec l’ambition de faire du sport un véritable terrain d’égalité.
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Un diagnostic préoccupant malgré des progrès dans la pratique
Alors que la pratique sportive féminine progresse, les femmes restent peu présentes dans les structures dirigeantes (34 %), l’encadrement (33 %) et les formations sportives comme les STAPS (32 % en moyenne, 20 % dans l’entraînement). La sous-représentation est encore plus marquée dans les postes à responsabilité : seulement 3 des 39 fédérations olympiques et paralympiques sont présidées par des femmes.
Trois recommandations phares pour changer la donne
Le Haut Conseil à l’Égalité propose :
- l’instauration obligatoire de co-présidences mixtes dans les fédérations et commissions, avec invalidation des décisions en cas de non-respect,
- la création de programmes d’accompagnement pour les jeunes filles et femmes vers l’encadrement et le management sportif,
- un objectif de 40 % de candidatures féminines en STAPS d’ici 2026, avec des campagnes d’incitation dès le secondaire.
Marie Barsacq « Le rapport du Haut Conseil à l’Egalité nous le dit : nous avons encore beaucoup de travail pour faire du sport un véritable terrain d’égalité entre les femmes et les hommes. »
« Le rapport du Haut Conseil à l’Egalité nous le dit : nous avons encore beaucoup de travail pour faire du sport un véritable terrain d’égalité entre les femmes et les hommes. Pour y parvenir, nous devons féminiser tous les étages du secteur sportif : des pratiquantes aux dirigeantes, en passant par l’encadrement et les athlètes. Nous avons lancé la dynamique en créant un poste de référent interfédéral Égalité-Mixité pour accompagner les fédérations dans leurs plans de féminisation. Des places en crèche à l’INSEP ont été ouvertes, dès les 10 mois de l’enfant, pour permettre aux athlètes parents de concilier haut niveau et vie familiale. Et dès cet été, de nouvelles réflexions seront engagées pour structurer et développer le sport d’élite féminin. On avance pour que le sport s’écrive davantage au féminin ! » a déclaré Marie Barsacq, Ministre des Sports, de la Jeunesse et de la vie Associative.