#présidentielle2022 Jéremy Bouhy : E Zemmour veut « remettre le sport au service de la France et des Français »

Jéremy Bouhy est conseiller Sport d’Eric Zemmour et responsable du Pôle Sport de Reconquete . Il répond à nos questions*.

Vous êtes en charge de la rédaction du programme sport au sein de l’équipe de Eric Zemmour. Quel regard portez vous sur le quinquennat d’E Macron ? Selon vous le président a t il tenu ses engagements ?

Le bilan Sport est exécrable, en raison d’une grossière erreur de casting.

Jusqu’ici, les ministres des sports des gouvernements de droite et de gauche avaient réussi à faire passer l’intérêt supérieur du sport avant leurs couleurs politiques et leurs idéaux personnels. Michèle Alliot-Marie, Marie-Georges Buffet, Jean-Francois Lamour, Valérie Fourneyron et Thierry Braillard, pour ne citer qu’eux, s’étaient montrés à la hauteur des enjeux et avaient su prendre le recul nécessaire qu’implique la fonction.

Roxana Maracineanu n’a pas eu cette humilité, et a plongé le mouvement sportif français dans le militantisme de gauche, le féminisme politique, l’obsession de l’inclusion, de la diversité, de la parité… 

Le sport est universel, la politique sportive d’un gouvernement doit donc s’adresser à tous les français, et ne jamais devenir un outil de propagande idéologique et de clientélisme électoral.

Quelles sont les premières mesures que prendra Eric Zemmour dans le domaine du sport si il est élu président de la république ?

Nous reprendrons en main la gouvernance du sport professionnel français.

Le sport relève du bien commun. Les clubs appartiennent à leurs actionnaires autant qu’aux dirigeants qui les ont précédés, aux joueurs qui en ont écrit l’histoire, aux collectivités publiques qui les soutiennent, et bien sûr aux milliers de supporters qui s’y identifient et en sont le souffle de vie.

Or aujourd’hui le secteur est dirigé par les Ligues professionnelles, dont les comités directeurs sont composés des actionnaires des clubs. Il faut un contre-pouvoir, et une gouvernance partagée.

Nous créerons donc un organe de régulation et de contrôle composé de représentants du Ministère des Sports, des fédérations, des clubs, des collectivités, et de personnalités qualifiées, pour garantir l’équilibre entre les intérêts privés et ceux des passionnés.

D’une manière générale quelles sont les grandes orientations que Eric Zemmour souhaite mettre en oeuvre durant ce quinquennat.

Avec l’Agence Nationale du Sport, le haut niveau bénéficie de son propre système de fonctionnement et modèle de financement.

Dès lors, nos efforts et nos investissements seront tournés vers le sport loisir, le sport de masse, le grand public.

47% des français pratiquent des sports plein air, en milieu naturel, tels que la randonnée, la course à pied, le cyclisme sur route, le VTT, le trail, le triathlon, les sports de montagne… c’est un plébiscite, que nous soutiendrons.

Nous orienterons le financement public vers les évènements (compétitions grand public, stages, épreuves « découverte ») et les moyens humains (clubs, éducateurs) pour former et encadrer ces pratiques en plein essor. 

Nous voulons ainsi concilier deux enjeux majeurs auxquels les français sont très sensibles : le sport santé, pour une vie saine et équilibrée, et les préoccupations environnementales, l’épanouissement au contact de la nature.

Le programme

Durant ce quinquennat auront lieux les JOP en 2024. Au delà des résultats et du nombre de médailles, l’héritage constitue un enjeu essentiel souvent mis en avant mais aujourd’hui qui peine à se construire. Quelles dispositions comptez vous prendre ?

L’équipe actuellement en charge du pilotage ne parle que des bénéfices pour les habitants de la Seine-Saint-Denis. Nous serons donc très attentifs à ce que les Jeux ne deviennent pas un énième plan Borloo déguisé, dont on connaît tous l’inefficacité. 

L’Etat va concourir à hauteur d’un milliard d’euros à la construction et la rénovation des équipements sportifs, et nous veillerons à ce que tous les français profitent de l’héritage de ces Jeux, qu’ils auront financés. 

Nous mettrons également tout en œuvre pour qu’un autre héritage, immatériel celui-ci, perdure. Pierre de Coubertin a relancé les Jeux modernes pour célébrer la jeunesse et les Nations. L’événement doit provoquer partout sur le territoire français un sursaut national et un retour du sentiment patriotique dont notre pays a tant besoin.

La nouvelle gouvernance a été mise en place en 2019. Toutefois l’agence nationale du sport qui symbolise cette nouvelle gouvernance est critiquée. Certains candidats souhaitent la supprimer. Qu’avez vous conseillé à Eric Zemmour ?

Je lui ai non seulement conseillé de garder l’Agence Nationale du Sport, mais également de s’appuyer sur elle.

Nous croyons en ses compétences et aux hommes qui la composent, et contrairement à Emmanuel Macron, nous considérons que les athlètes français n’ont pas à rougir de leurs performances à Tokyo et Pékin. Le sport de haut niveau français est en excellente santé.

S’agissant des rapports entre l’Agence et les fédérations, dont nous avons déjà rencontré plusieurs présidents, le dialogue doit être rétabli, et fluidifié.

Les fédérations sont et resteront le cerveau et le cœur du sport français, quant à l’ANS, elle est un support et un moteur pour aller plus vite, plus haut, plus fort sur la scène internationale.

* nous avons sollicité tous les coordonnateurs des programmes sports de chaque candidat.

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