Matches truqués, paris sportifs, manipulations, arbitrage VAR : Good Game! révolutionne l’intégrité sportive entretien avec Pierre Sallet
Et si certains des plus grands matchs de l’histoire du sport avaient été manipulés sans que personne ne s’en rende compte ? Avec Good Game!, une start-up française née des bancs de la science et des prétoires, l’intégrité sportive n’est plus une promesse mais un enjeu stratégique et technologique. Rencontre avec son fondateur Pierre Sallet, pionnier de la détection du « match-fixing » par l’analyse scientifique et l’intelligence artificielle.
Comment est née l’idée de Good Game! ?
L’idée de Good Game! est née simplement de l’appel d’un juge d’instruction en 2012 informé de mon expertise dans les sciences du sport et me demandant si à partir de l’analyse vidéo, il me semblait potentiellement possible de démontrer une manipulation dans une rencontre sportive.
Après plusieurs mois à développer les bases d’une méthode scientifique d’analyse, nous avons pu répondre favorablement à sa demande et rédiger notre premier rapport d’expertise judiciaire ; ce match était le fameux Montpellier – Cesson-Rennes en Handball à l’origine de « L’affaire Karabatic ».
Pour la petite anecdote, pour une première expérience ce fût un peu la douche froide, puisque ce rapport a été annulé dans l’heure pour un vice de procédure lors du dépôt imputable aux magistrats… Cette erreur administrative n’a cependant jamais impacté nos conclusions qui elles étaient sans appel sur l’existence d’une manipulation, comme l’ont confirmé d’ailleurs tous les jugements qui ont suivi dans ce dossier.
Par la suite jusqu’à fin 2019 nous avons continué à mener de nombreuses expertises judiciaires dans le domaine de la manipulation dans le Sport et au fil des rencontres et échanges, il nous a semblé être une évidence que notre expertise avait certes une réalité judiciaire mais également une valeur économique extrêmement forte pour tous les acteurs du Sport que sont les Fédérations nationales et internationales, les clubs professionnels et les sociétés de paris sportifs et les sponsors: Good Game! est alors officiellement créé en décembre 2019.
Comment définissez-vous l’ »intégrité sportive » aujourd’hui ?
L’intégrité sportive, au-delà des piliers que sont les valeurs morales et l’éthique, est devenue une valeur économique qui conditionne le développement de chaque sport. Si vous n’êtes pas capable de garantir les résultats de votre sport et donc l’absence de tricherie, le grand public, les pratiquants et les médias finiront par s’en désintéresser. En cas d’affaire publique ce sont d’ailleurs souvent les sponsors qui partent en premier pour protéger leur propre image. Certaines fédérations l’ont bien compris et d’autres pas du tout.
L’intégrité sportive comprend deux grands axes à surveiller, l’un très connu du grand public qui est la lutte antidopage et l’autre très sous-estimé, alors qu’il est beaucoup plus massif, et au moins aussi dévastateur, qui est la manipulation des résultats par les joueurs et/ou arbitres. On parle de « match-fixing » en anglais, c’est ce domaine sur lequel se concentre Good Game!.
Les acteurs du Sport ont encore aujourd’hui tendance à penser que le match-fixing est un phénomène mineur qui ne touche que certains sports, dans des divisions inférieures ou des compétitions mineures, alors qu’il est présent partout, dans tous les sports, à tous les niveaux de pratique et que les plus gros événements sportifs de la planète sont impactés par ce phénomène sans que pour l’instant cela se sache.
En ce qui concerne les grandes compétitions, le pourcentage de manipulation est bien sûr moindre comparé aux compétitions de niveau inférieur mais son impact et les volumes d’argent en jeu sont gigantesques. Dans ces grandes compétitions, les enjeux sur le marché des paris sportifs sont évalués en centaines de millions par match sur l’ensemble du globe. Il faut avoir ces ordres de grandeur en tête pour bien mesurer ce à quoi le sport moderne doit faire face.
Nous avons des dizaines de dossiers de matches que nous avons qualifié comme « anormaux » dans différents sports et qui pourtant sont passés inaperçus aux yeux de milliards de téléspectateurs et de milliers de médias.
Quelles sont les bases scientifiques de votre technologie ? Peut on parler d’intelligence artificielle ? comment établissez-vous des corrélation entre données biomécaniques et comportement du joueur et triche ?
Notre technologie est basée uniquement sur des données scientifiques issues des mathématiques, de la physique et de la biomécanique. Nous avons patiemment développé une méthode qui permet d’établir des signatures de match dans les sports collectifs ou les sports de raquette par exemple qui revêtent soit un profil classé « Normal » soit un profil classé « Anormal ».
Comme pour les drones nous sommes dans une combinaison homme-machine ou dans notre cas des données spécifiques de déviation sont saisies par des opérateurs « en aveugle » et c’est la machine (l’algorithme) qui fournit le résultat final à savoir si la rencontre est ou non manipulée.
Aujourd’hui nous sommes dans un rapport de 80% humain et 20% machine avec pour objectif sous 3 ans via l’IA d’inverser ces chiffres à 80% de machine ; c’est tout l’objectif des premières levées de fonds que nous allons entreprendre en 2025, car cette nouvelle phase nécessite un développement important.
Vous dites que vos analyses sont fiables à 99 % comment pouvez-vous en garantir la fiabilité ?
Good Game! a complètement révolutionné en à peine 5 ans le secteur de la surveillance de l’intégrité des compétitions avec ses modèles d’analyse vidéo.
La méthode de référence jusqu’à présent la plus utilisée est celle liée à l’étude des variations de cotes dans les paris sportifs. De manière très résumée, si une cote sur un outsider ou sur un pari improbable s’effondre, cela signifie que des masses d’argent importantes sont pariées sur un résultat improbable. Cela crée une alerte. Elle est à la base des services que proposent certaines autres sociétés et également utilisée par les autorités de régulation.
Toutefois lorsqu’on étudie la littérature scientifique, le niveau de détection de cette méthode de variations des côtes est estimée au mieux à 20%. Ceci s’explique très simplement par le fait que, par exemple, lorsqu’une manipulation est liée au résultat sportif seul, sans lien avec des paris, elle ne détecte logiquement rien. Par ailleurs, 70% à 80% de l’activité des paris sportifs est réalisée dans de nombreuses zones du globe (en Asie et en Amérique du Sud notamment) où elle n’est pas contrôlée parce qu’illégale, enfin, lors d’événements majeurs, le volume des mises à plusieurs centaines de millions rend très difficilement lisible les mouvements de cotes.
Pour être clair, prenons un exemple. Si vous avez investi dans la manipulation d’un match d’une grande compétition, que vous pariez deux millions d’euros, disséminés par des hackers en une multitude de petits paris sur une certaine période, il est impossible que la variation de cote soit significative et donc que cette manipulation soit détectée. Ce type de cas nous a déjà été soumis, corroboré par la justice. Nous avons qualifié le match de manipulé mais aucun autre système ne l’a détecté.
Lorsqu’on passe de 20% à 99% de détection avec notre méthode vous comprendrez alors que nous voyons ce que personne ne voyait jusqu’à présent mais que ceci ne plait pas forcément à tout le monde loin de là…que ce soit au niveau des mafias qui tiennent ce « business » du match-fixing, comme de certains des acteurs de la surveillance, en place depuis des décennies, avec un fort lobbying dans de nombreuses organisations sportives ou institutions et de nombreux conflits d’intérêts.
La robustesse de notre méthode a été testée par de nombreux organismes et clients utilisateurs. Le principe de test est toujours le même, nous fournir en aveugle une série de matchs de football par exemple, avec un panachage de matchs jugés manipulés par un tribunal civil ou sportif et des matchs en théorie ‘normaux ». Sur tous les tests que nous avons effectués, que ce soit de manière confidentielle ou publique comme cela a été le cas avec le Conseil de l’Europe ou un média suisse ‘Le Matin Dimanche’, nos résultats au niveau de la détection ont toujours été >99%.
Ces résultats font actuellement l’objet de publications scientifiques dans des revues avec comité de lecture en collaboration avec une Université américaine de tout premier plan. Notre premier article a été soumis et 2 autres sont également rédigés en attente de soumission.
N’y a-t-il pas un risque pour certaines personnes qui afficheraient des performances naturellement irrégulières ?
Le risque que vous évoquez est celui des « faux positifs », c’est à dire par exemple de désigner un match manipulé alors qu’il se serait joué normalement. Là encore notre méthode démontre sa robustesse.
Le principe a été d’intégrer des variables externes comme la fatigue, le profil spécifique ou la blessure dans les normes des facteurs utilisés. Plus concrètement si l’on considère un temps de réaction minimum normal à 100ms (c’est la valeur limite utilisée par exemple pour les faux départs en athlétisme ou en natation), nous, nous portons ce temps minimal à 300ms comme valeur de référence. Cela nous permet d’intégrer tous ces paramètres de profil hors-norme ou technico-tactiques que l’on cherche toujours à nous opposer sans succès dans les différents dossiers que nous traitons. Nous prenons toujours des marges d’erreurs très supérieures aux minimas admis par les scientifiques par sécurité et toujours en faveur de l’athète. Ainsi quand nos paramètres « matchent », ils donnent un résultat au-delà du doute raisonnable.
Qui sont vos principaux clients aujourd’hui ?
Nos clients se divisent en 5 catégories. Les organisations sportives qui regroupent les fédérations nationales, internationales et les organisations continentales ; les clubs professionnels notamment en football ; les sociétés de paris sportifs ; certains sponsors qui veulent investir avec une réelle éthique et bien sûr toujours les services de police & de justice.
Tous nos contrats comportent logiquement des clauses de confidentialités qui ne nous permettent pas d’évoquer leur existence ni de nommer nos clients. Même si 80% de notre activité se trouve à l’international, nous collaborons en France de manière discrète, constructive et harmonieuse avec certaines des plus importantes Fédérations Sportives depuis plus de 4 ans pour la plus ancienne. Nous avons aussi pu développer notre tout nouvel outil, qui vient de voir le jour en avril 2025, à destination spécifique de la surveillance des marchés de paris sportifs et ce grâce à une collaboration étroite depuis plusieurs années avec deux très importantes sociétés françaises de paris à la pointe sur la protection de l’environnement des parieur. C’est un peu frustrant pour nous de ne pouvoir ni nommer ni remercier ici toutes les personnes qui nous ont aidé, mais elles se reconnaîtront.
Que pensent les arbitres de vos technologies ? comment REF-EVAL est complémentaire de la VAR classique ?
Vous citez ici nos logiciels d’assistance à l’arbitrage. Historiquement nos solutions d’analyse vidéo étaient concentrées sur la lutte contre la manipulation du jeu, avant tout sur les joueurs mais aussi sur les arbitres. Au fil du temps, il est apparu que nos solutions pouvaient aussi représenter un vrai intérêt pour assister, évaluer et améliorer l’arbitrage en dehors des aspects de manipulation.
Là encore si on prend la VAR en football la littérature scientifique indique que le taux de réponses correctes d’un arbitre passe de 92% à 98% avec la VAR; c’est d’ailleurs avec ce chiffre qu’on comprend l’intérêt de l’arbitrage vidéo toujours meilleur avec VAR que sans.


Toutefois avec 98% de réponses correctes on pourrait se dire que ce chiffre élevé suffit à garantir un résultat fiable mais le problème de la VAR survient sur les situations complexes. Là, le taux de réponses correctes est au mieux de 77%. soit 1 erreur toutes les 4 actions consultées !
Le problème ne vient pas des arbitres mais s’explique simplement par le fait que la VAR actuelle, c’est un humain qui regarde un écran avec ses yeux mais ne peut pas s’appuyer sur des données mesurées et fiables. Là où nous utilisons des logiciels d’analyse et des algorithmes de réponses qui garantissent toujours un taux de réponses correctes >99% en moins de 60 secondes.
A ceux qui nous opposent parfois que l’arbitrage c’est aussi de l’interprétation, nous répondons qu’ils méconnaissent les sciences du Sport et les avancées technologiques actuelles qui fournissent non seulement les réponses correctes mais surtout démontrent leurs résultats. Pour nous l’équation se pose simplement : si vous faites entrer la technologie dans une compétition, cette technologie doit être fiable.
Dans le monde du sport professionnel où chaque point de classement est une valeur économique (par exemple une place au classement équivaut au minimum à 2,5 millions d’euros en Premier League) nous avons été rapidement contactés par des clubs novateurs soucieux d’intégrer l’impact de l’arbitrage dans leur modèle économique, comme peut l’être la perte de disponibilité d’un joueur sanctionné, ou les datas utilisées désormais pour aider au recrutement et donc de ne pas recruter « un fixer » c’est-à-dire un joueur qui manipule des matchs.
Ainsi nous fournissons en live à travers une plateforme unique tous les résultats de chaque décision d’arbitrage, ce qui permet au club quand l’arbitre prend la bonne décision, de ne pas contester inutilement et d’éviter ainsi des sanctions additionnelles. À l’inverse cela offre des éléments rationnels pour expliquer de manière précise et dépassionnée au 4ème arbitre où se situe une faute en cas de décisions contraires.
Après les clubs ce sont des fédérations nationales et des directions de l’arbitrage avec qui nous collaborons également. La prochaine étape devrait être un test en réel de nos solutions à incorporer dans le fonctionnement de la VAR.
Vous avez déjà mis en évidence des manipulations dans les matchs importants et notamment France-Afrique du sud. Y a-t-il eu à votre connaissance des suites ?
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Pas à notre connaissance. Le monde du rugby a émis de nombreuses hypothèses pour expliquer la défaite sans vouloir considérer celle de la manipulation comme une hypothèse aussi valable que les autres. Nous avons pris ce match comme un cas d’étude. Pour être précis, nous avons analysé et détecté, dans un laps de temps continu, plusieurs décisions erronées durant ce match, toutes en faveur de la même équipe, l’Afrique du Sud. Dans un cadre de surveillance classique, cela nous aurait conduit à qualifier le match de « Potentially Abnormal» et aurait pu déclencher des investigations. Comme indiqué précédemment le phénomène de la manipulation est présent à tous les niveaux et dans tous les sports. Chacun dans son sport pense que ça n’arrive qu’aux autres mais c’est faux, la manipulation existe sous de multiples formes.


La manipulation n’obéit pas uniquement à des enjeux économiques directs via les paris sportifs mais existe aussi avec comme objectif une victoire dans un tournoi final, éviter une relégation ou se garantir une place en Coupe d’Europe. Ainsi le printemps est toujours une période sensible.
La corruption des arbitres n’est pas non plus un phénomène nouveau, plusieurs cas très récents l’ont démontré en football, en basket-ball et en handball par exemple. Ainsi certaines Fédérations qui persistent dans un fonctionnement archaïque à vouloir nier le phénomène et ne pas chercher à s’en prémunir avec des outils de pointe, se heurteront régulièrement à des cas de manipulations contre lesquels elles seront au mieux complètement aveugles et impuissantes ou au pire se retrouverons dans un scandale médiatique.


Good Game! offre des outils contre cela. Certaines fédérations qui ont déjà parfaitement anticipé ce phénomène, font « monitorer » leurs compétions, partagent les résultats avec les services de police et/ou autorités de régulations en cas de manipulation et se prémunissent des accusations d’inaction en cas de scandale. Surtout elles envoient le message aux manipulateurs qu’ils prennent de gros risques.
Selon vous les manipulations de match sont elles significatives ? Avez-vous quelques chiffres selon des disciplines sportives ? Qui sont les personnes ou organisations derrières les manipulations ? Y a-t-il une vraie économie souterraine ?
Là encore il y a les chiffres officiels publiés par des autorités de régulations ou des sociétés privées affichant des 0,05% de manipulations avec la seule méthode des cotes là où nous constatons plutôt des valeurs comprises entre 1 et 3% avec, sur certaines compétitions, des valeurs au-delà de 10% !
Selon les chiffres du dernier rapport de l’UNODC 2021 et les différentes publications scientifiques, le montant des paris sur le marché légal est de 40 milliards $ alors qu’il est estimé entre 340 et 1700 milliards $ sur le marché illégal ! Les pertes liées à la manipulation des compétitions sportives peuvent être estimées au minimum à 3 milliards $.
Le match-fixing est un phénomène tentaculaire, ignoré du grand public, en pleine croissance et très bien installé dans les organisations mafieuses. Il permet sur certaines zones du globe, le blanchiment à grande échelle d’autres activités illégales comme le trafic de drogue, tout en générant des revenus colossaux. J’ai eu personnellement accès en tant qu’expert à des dossiers sur lesquels le gain financier est estimé à plusieurs millions d’euros pour un seul match manipulé ! Il entame aussi la rentabilité des opérateurs légaux de paris sportifs chez nous et donc aussi d’une part du financement du sport français qui en bénéficie.
Comment vos solutions pourraient se déployer pour réguler les paris sportifs ?
Il nous faut désormais enclencher la seconde étape qui consiste à industrialiser notre savoir-faire avec l’aide d’investisseurs. L’objectif à terme est de surveiller jusqu’à 900 000 matchs à l’année tous sports confondus, là où nous sommes plutôt actuellement entre 5000 et 10 000 essentiellement en football et tennis.
Pour le reste nous avons réalisé un véritable numéro de funambule pour développer notre société sur des fonds propres tout en conservant sa domiciliation en France. Pour combien de temps ? Aujourd’hui, des sociétés et fonds étrangers s’intéressent à nous. Si ils s’intéressent à nous c’est bien parce qu’ils estiment que Good Game! recèle un fort potentiel.
Peut-on imaginer que le grand public s’équipe de vos technologies et bénéficie en direct de vos analyses ?
C’est possible. Ce n’est pas la piste privilégiée pour l’instant mais c’est très facile à mettre en oeuvre. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que lorsque nous détectons un match manipulé au niveau du score en direct, nous avons la connaissance du résultat final en cours de match !
Tant que c’est notre société qui collabore avec les sociétés de paris sportifs, des organisateurs ou des institutions, le risque est complètement maîtrisé mais si un jour des structures extérieures, ou même mafieuses, parvenaient à un niveau d’analyse et de détection de seulement 50% par rapport à Good Game! c’est tout l’écosystème des paris sportifs et du sport qui serait menacé, et ce à grande échelle. Cela peut vous paraitre catastrophiste mais sachez par exemple, parce que ceci est public, que nous sommes partie prenante dans une commission d’enquête parlementaire au Brésil. Cela concerne le plus haut-niveau du Football dans ce pays avec plusieurs matchs manipulés. On ne parle pas ici de suspicions concernant la 3ème division d’un championnat obscur.
La réponse nécessaire passe, pour la France, par le déploiement de notre solution sur l’offre de paris, associée à la capacité juridique de l’autorité de régulation de stopper l’ensemble des paris en cas d’anomalie détectée. La France pourrait être pilote en lançant un test via le ministère des Sports, l’ANJ en tant qu’autorité de régulation, les sociétés de paris sportifs, les services de police spécialisés et bien sûr la justice.