« Loin des discours présidentiels ou ministériels, la place de l’EPS et du sport scolaire est loin d’être reluisante »

C’est un dossier complet qu’a préparé le SNEP pour cette rentrée : absence d’enseignants, classes surchargées, équipements insuffisants, inadaptés, programmes en EPS à ré écrire, UNSS en difficulté financière, usure professionnelle, formation dégradée, …

D’entrée dans son édito le SNEP donne le ton  » A moins d’un an des Jeux Olympiques et Paralympiques, la question du « sport à l’École » est de plus en plus interrogée. Quelle place ? Quel rôle ? L’EPS a-t-elle toute la place qui devrait être la sienne pour répondre à l’ambition présidentielle de « faire de la France une nation de sportifs et de sportives » ? L’héritage matériel et immatériel tant vanté lors du dépôt de candidature de la ville de Paris pour les JOP 2024 se concrétise-t-il ? Comment ?
Pour répondre à l’ensemble de ces questionnements, le SNEP-FSU a lancé une grande enquête sur la réalité vécue par les enseignants et enseignantes d’EPS. Il en ressort que, des discours présidentiels ou du ministère de l’Éducation nationale, la place de l’EPS et du sport scolaire est loin d’être reluisante. Alors qu’il aurait fallu les revaloriser, leur donner plus d’assises dans le système scolaire, les réformes et les dispositifs imposés n’ont fait que leur nuire et amenuiser leur place et leur rôle. »

76 % des installations doivent être améliorées

Selon l’enquête réalisée en début d’année auprés des enseignants d’EPS, 76 % des installations doivent être améliorées. « sur tout le temps scolaire, seuls 5 à 10 % des collèges et lycées disposent d’équipements intra-muros ou à proximité immédiate » écrit le SNEP qui dénonce une loi sur le sport « poudre aux yeux » concernant les équipements sportifs

« Une loi sur le sport « poudre aux yeux » concernant les équipements sportifs »

« La loi « démocratiser le sport en France » (mars 2022) et le décret d’application (juin 2023) ne sont que poudre aux yeux en matière d’amélioration. Si ces textes prévoient que les équipements sportifs intra-muros des établissements scolaires aient un accès sur l’extérieur pour qu’ils soient mutualisés, le quotidien des scolaires va-t-il changer pour autant ? Les plateaux en bitume, les pistes cendrées, les salles exigües et vétustes sont toujours là. La construction de nouvelles infrastructures n’étant toujours pas rendue obligatoire dans l’enceinte même, la situation perdurera encore longtemps. »

Grosse inquiétude sur l’UNSS

Pour le SNEP, le gouvernement « éloigne » l’UNSS du service public et de dénoncer

  • 967 postes EPS supprimés
  • La réforme des lycées continue à fragiliser le fonctionnement des AS avec la captation des mercredis après-midi pour y placer cours, options, enseignements de spécialité, etc.
  • Des dispositifs concurrentiels mis en place : 2S2C qui a fait un « flop » et depuis l’an dernier, les « 2 h de sport » en collège
  • l’augmentation des couts de transport
  • des AS en difficulté financière du fait des transports mais également en raison du coût du contrat-licences (Après s’être acquittées du montant de l’affiliation à l’UNSS, les AS payent un « forfait » à la DN UNSS pour l’achat des licences. Ce forfait est calculé à partir du nombre total d’élèves scolarisé·es dans l’établissement. Il est très souvent défavorable aux AS de lycées.)
  • dans la dernière ligne droite avant les JOP, le ministère qui ne fait pas le choix de doter l’UNSS d’une subvention exceptionnelle pour 2024, malgré son 1,2 million de licencié·es.

Selon l’enquête du SNEP, 40 % des AS sont en difficultés et 55 % des Lycées ont cours l’aprés midi.

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