Les JOP #Paris2024 : « une occasion manquée… cette puissance olympique aurait pu servir à obtenir des choses qui ne sont jamais obtenues » .
Un autre olympisme était-il possible ? Dans son ouvrage Paris 2024. Une ville face à la violence olympique (éd. Divergences) paru le 26 janvier, la journaliste de Mediapart (et habitante d’Aubervilliers) Jade Lindgaard anticipe l’« héritage négatif » que laissera le méga-événement sportif en Seine-Saint-Denis (93). Et imagine les futurs qui auraient pu s’offrir à ce territoire si l’on avait organisé des Jeux plus attentifs aux enjeux écologiques et de justice sociale.
Le virage pris par les JO, analyse Jade Lindgaard , a « enfermé » le territoire dans un « modèle inégalitaire et excluant », « rentable pour ses investisseurs avant d’être hospitalières et solidaire. » Comme si, au fond, la machine olympique avait « dépossédé les habitants de la possibilité d’un autre futur urbain. »
Pour Jade Lindgaard, « c’est une occasion manquée dans le sens où les JO brassent tellement d’argent – on en est à 8,8 milliards d’euros d’argent cumulé, privé et public –, qu’on se dit que cette puissance olympique aurait pu servir à obtenir des choses qui ne sont jamais obtenues. » Sur les 4,4 milliards d’euros de budget du Comité d’organisation des Jeux olympiques (COJO), seuls 50 millions, soit un peu plus de 1 %, auront été alloués à la « transformation du territoire » et à l’« accélération » de son « développement » – cet héritage pourtant présenté comme si capital.