Le football professionnel a-t-il sa place au sein de l’économie sociale et solidaire (ESS) ? Guillaume Denos
Le football professionnel a-t-il sa place au sein de l’économie sociale et solidaire (que l’on connaît parfois sous l’acronyme ESS), cette économie alternative qui valorise à la fois ancrage au territoire, coopération, utilité sociale et performance économique ? s’interroge Guillaume Denos Maître de Conférence à Université d’Angers
Le Football Club Sochaux Montbéliard (FCSM) notamment, club historique franc-comtois fondé en 1928, est en passe de se relancer sous le statut de Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC). De forme privée et d’intérêt public, la Société coopérative d’intérêt collectif associe des personnes physiques ou morales autour d’un projet commun alliant efficacité économique, développement local et utilité sociale. Comme dans toute coopérative le principe « un sociétaire = une voix » s’applique, et cela quel que soit le nombre de parts sociales achetées. Sa particularité est d’être construite autour du « multisociétariat ». C’est-à-dire qu’elle implique différents types de sociétaires, salariés, clients, collectivités territoriales, réunis dans différents collèges ayant chacun des droits de vote entre 10 et 50 %.
« Avec des SCIC au plus haut niveau du football français, et dans la mesure où celles-ci ne sont pas que des modèles de sortie de crise, l’ESS pourra conquérir de nouveaux supporters pour encourager l’économie de demain » considère l’auteur selon lequel il existe de » multiples freins culturels et institutionnels que ces innovations alternatives vont rencontrer pour se déployer à une échelle plus large dans notre société. »