La filière sport décryptée : état des lieux, analyse de la transformation des pratiques, croissance du secteur privé, adaptation des clubs et des collectivités, …

Elle fourmille de données cette nouvelle étude de BPCE intitulée « la filière sport, les challenges d’une championne ». 3 grandes thématiques sont abordées, les pratiques, les collectivités et la filière sport. Une étude complète qui compile des données existantes et s’efforce de poser et d’analyser les tendances en cours.

PRATIQUE SPORTIVE : DES ACQUIS FRAGILISÉS ?


Évolution des publics, transformation des pratiques, nouvelles aspirations… une profonde transformation de la pratique sportive était en cours. La crise sanitaire, en accélérant mais aussi en
inversant certaines tendances, impose une nouvelle lecture de cette transformation. Sur la base des données des fédérations, certains acquis des dernières années, comme la féminisation ou
le développement de la pratique associative, semblent fragilisés.
Cela constitue un enjeu de premier rang pour les associations, dans l’adaptation de leur modèle, et pour les politiques publiques, dans leur objectif de valorisation des impacts positifs du sport, notamment sur la santé.

  • Une domination des sports dans le cadre scolaire
  • Certains sports formant le socle de la pratique associative sont en perte de puissance au profit de nouvelles activités.
  • Une pratique associative des seniors largement dominée par les fédérations multisports
  • Des places fortes du sport masculin de plus en plus investies par les femmes
  • Crise sanitaire : une rupture / Une pratique sportive perturbée et réévaluée ; un choc durable pour le sport associatif ?
  • la rupture de la crise sanitaire : une alerte et un stimulus / La crise sanitaire a stoppé la féminisation engagée et a accentué la perte de vitesse du sport institutionnalisé

COLLECTIVITÉS TERRITORIALES : PREMIER FINANCEUR PUBLIC DU SPORT

Les collectivités territoriales jouent un rôle central et majeur dans le financement du sport, et notamment des infrastructures.
D’ailleurs, pour les élus locaux, la politique sportive occupe une place prépondérante dans leurs décisions au quotidien, même si les disparités géographiques sont très sensibles. Et pour tous ces
acteurs, quel est l’impact de l’inflation et quels sont les défis et les stratégies des différents territoires face à la transformation des besoins et au vieillissement d’une partie des équipements sportifs ?

  • Les dépenses des collectivités territoriales dans le sport sont près de deux fois supérieures à celles de l’Etat
  • Le soutien financier réel des collectivités territoriales dans le sport est deux fois supérieur aux données strictement comptables.
  • Les communes sont les piliers du financement territorial du sport devant les structures intercommunales
  • Le poids de l’intercommunalité dans le financement du sport est d’autant plus élevé que la densité de population est faible
  • Le sport est le 2e poste de dépenses des communes, derrière l’éducation.
  • La baisse des dépenses des collectivités territoriales en faveur du sport en 2020 n’est pas une forme de désengagement de leur part, bien au contraire.
  • L’action des politiques locales doit s’adapter aux nouvelles formes d’usage et aux attentes en matière de pratiques sportives, avec l’association sportive comme premier interlocuteur.
  • Le rôle des associations reste central mais doit évoluer, en complémentarité avec l’émergence des acteurs privés.
  • Les collectivités territoriales, et notamment les communes, sont de loin les acteurs les plus impliqués dans le développement et la gestion du parc d’équipements français.
  • Un rôle toujours prépondérant des collectivités mais une montée en puissance du secteur privé
  • Les dépenses sportives moyennes ne sont pas forcément plus élevées dans les grandes métropoles régionales.
  • Les dépenses par habitant des collectivités en sport peuvent varier du simple au triple
  • le choc inflationniste un impact de 1,5 Md€ pour la dépense sportive en 2022
  • Un mix énergétique des équipements encore trop dépendant des énergies fossiles
  • En valeur absolue, le surcoût inflationniste est particulièrement élevé pour les piscines

LA FILIÈRE SPORT : 2,6 % DU PIB

La filière du sport comporte 128 000 entreprises privées de profils très hétérogènes. De la fabrication au coaching, du sport spectacle au commerce spécialisé et des salles de sport à la gestion d’équipements, certains secteurs sont structurés autour d’ETI puissantes quand d’autres sont presque exclusivement constitués d’entreprises sans salarié. A partir de ces travaux sur la sphère marchande et, précédemment, sur la sphère publique, nous évaluons le poids de la filière sport dans le PIB en France en détaillant la contribution de tous les acteurs : l’estimation met en évidence une place du sport plus déterminante qu’il n’était communément admis.

  • La filière sport compte désormais 128 000 entreprises qui génèrent un chiffre d’affaires estimé à 71 milliards d’euros.
  • 90 % de l’activité économique dans le sport est générée par les entreprises employeuses
  • Pour la filière sport, l’arbitrage entre la compétitivité économique et la nécessaire proximité avec la pratique sportive génère des niveaux de concentration variables selon les secteurs d’activité.
  • La structuration des secteurs du sport est très hétérogène
  • Une relative stabilité des créations d’entreprises dans le sport
  • La consommation des ménages est de loin le premier contributeur au PIB du sport
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