Horaires atypiques, pénibilité et pratique sportive, une dynamique inattendue en Île-de-France

La majorité des Franciliens pratiquent régulièrement un sport. L’accès à cette activité diffère selon le profil sociodémographique et le mode de vie de chacun. L’édition 2023 de l’enquête sur la pratique sportive des Franciliens (EPSF), réalisée par l’institut Paris Region, apporte pour la première fois un éclairage sur le lien entre la pratique sportive et les organisations spécifiques du travail, avec des résultats inattendus.

Occuper un emploi ayant certaines contraintes horaires ou physiques n’est pas, pour la majorité des personnes, un frein à la pratique sportive

Selon l’étude, « contrairement à ce que l’on aurait pu penser, occuper un emploi ayant certaines contraintes horaires ou physiques n’est pas, pour la majorité des personnes, un frein à la pratique sportive. Les personnes occupant un emploi avec des horaires atypiques ont des niveaux de pratique sportive régulière de 10 points supérieurs aux actifs en emploi avec des horaires de travail classiques (74 %, contre 64 %). Le taux de pratique sportive régulière atteint 82 % pour les personnes en horaires alternants. »

« La pratique sportive plus élevée des personnes ayant des horaires spécifiques ou un métier pénible physiquement pourrait s’expliquer par leur profil sociodémographique. Il s’agit en effet plus souvent d’hommes et de jeunes (18-34 ans), des catégories de population plus sportives que les autres. Mais les employés et les ouvriers sont également sur-représentés dans ces organisations de travail (à l’exception des travailleurs qui ne connaissent pas leurs horaires à l’avance – qui sont plutôt des catégories socioprofessionnelles supérieures) et ils sont en général moins sportifs que les autres catégories sociales »

Une pratique encadrée hors club plus répandue

L’étude révèle que la pratique encadrée hors club, qu’elle soit au sein d’une structure privée commerciale ou en dehors de toute structure avec un coach, est aussi plus répandue parmi les personnes en horaires de travail atypiques ou alternants que parmi celles en horaires classiques (respectivement 28 % et 51 %, contre 13 %).

Les écarts de pratique entre les genres et les catégories socioprofessionnelles restent significatifs.

Les femmes ou les personnes occupant un emploi d’ouvrier ou d’employé avec des horaires atypiques pratiquent plus souvent un sport que les travailleurs ayant des horaires classiques et les mêmes caractéristiques sociodémographiques (70 %, contre 61 % des femmes et 57 % des ouvriers/employés ayant des horaires classiques).

En revanche, les inégalités d’accès au sport entre les différents profils sociaux restent de même ampleur : les femmes en horaires atypiques ont toujours un taux de pratique sportive de six points inférieur à celui des hommes dans les mêmes conditions d’emploi, et les ouvriers/employés également de six points plus faible que les cadres/professions intellectuelles supérieures. Ces écarts sont comparables à ceux que l’on observe en population générale ou au niveau de la population en emploi.

Des efforts significatifs des employeurs

Des initiatives telles que la mise à disposition d’équipements, l’organisation de cours, ou la promotion de la mobilité douce favorisent la pratique au travail selon l’étude.

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