Haute performance : 20 millions d’euros pour faire dialoguer science et sport
C’est à l’INSEP, que le gouvernement a officialisé ce 4 juillet le lancement d’un nouveau programme de recherche. Objectif : mobiliser l’intelligence scientifique pour viser durablement le top 5 mondial aux JO et améliorer l’encadrement des athlètes. Une ambition chiffrée à 20 millions d’euros.
Dans le cadre du plan France 2030, les ministres Marie Barsacq (Sports) et Philippe Baptiste (Recherche), accompagnés de Bruno Bonnell (secrétaire général pour l’investissement), ont présenté ce 4 juillet à l’INSEP un nouveau programme de recherche dédié à la haute performance sportive, doté de 20 millions d’euros. Ce programme vise à renforcer l’apport de la science dans la quête d’excellence du sport français, en vue des échéances olympiques et paralympiques à venir.
Il s’inscrit dans la continuité d’une dynamique enclenchée dès 2019, qui avait déjà permis à 130 athlètes d’être accompagnés via des dispositifs d’innovation scientifique individualisée. L’ambition, cette fois, est plus large : structurer une véritable communauté scientifique nationale autour du sport de haut niveau, en mobilisant des laboratoires, des chercheurs, des fédérations et des entraîneurs.
Huit axes de recherche
Le programme est articulé autour de huit axes de recherche :
- Biomécanique et sciences de l’entraînement : perfectionner les gestes techniques et s’adapter à des environnements extrêmes.
- Technologie sportive et équipements : optimiser le matériel et rechercher des gains marginaux (textiles, parasport).
- Intelligence artificielle : traitement et exploitation des données massives.
- Préparation mentale et physiologie : prévention des blessures, gestion du stress.
- Santé globale de l’athlète : lutte contre le burn-out et accompagnement à la reconversion.
- Facteurs environnementaux et sociétaux : impacts du sommeil et des sollicitations médiatiques.
- Facteurs humains : prise en compte du genre, des sciences de l’apprentissage dans la performance.
- Approche intégrative : recours à l’IA prédictive pour la récupération et la prévention des blessures.
LES PROCHAINES
L’objectif est d’encourager une approche transdisciplinaire, croisant sciences dures, sciences humaines et sciences sociales, pour répondre aux enjeux complexes de la performance sportive contemporaine.
L’Agence nationale de la recherche (ANR) pilotera les appels à projets, avec un premier lancement prévu en janvier 2026. En amont, une lettre de mission sera adressée au CNRS en septembre 2025 pour préfigurer l’organisation de cette nouvelle filière de recherche. À travers cette initiative, l’État entend non seulement favoriser l’émergence d’innovations concrètes, mais aussi faire de la recherche un appui stratégique durable à la politique de haute performance française.
Une enveloppe de 20 millions d’euros
Avec cette enveloppe de 20 millions d’euros, ce programme vise à installer durablement la recherche au cœur de la performance française, pour mieux outiller les athlètes, anticiper les mutations technologiques, et affirmer une souveraineté scientifique dans un domaine de plus en plus compétitif à l’échelle mondiale.