Chaque année, le ministère de l’Éducation nationale présente une étude statistique[1] sur les signalements d’incidents graves (atteintes aux personnes, aux biens ou à la sécurité), impliquant un ou des élèves, personnels (enseignant ou non enseignant), familles ou personnes extérieures à l’établissement.
Si les comparaisons restent hasardeuses (l’augmentation du nombre de signalements n’est pas obligatoirement liée à celle du nombre de faits, mais peut provenir de processus déclaratifs plus systématiques), le ministère estime à 5 les signalements d’incidents graves pour 1000 élèves dans les écoles, 16 pour 1000 au collège, 5 en lycée général/technologique et 20 en lycée professionnel. Toutefois, ¾ des écoles et ¼ des collèges et lycées ne déclarent aucun incident.
Environ 45% des incidents graves déclarés sont des violences verbales, et de façon moindre, les violences physiques (36% à l’école, 24% dans le secondaire).
Les auteurs sont les élèves, seuls ou en groupe (65% à l’école, 91% dans le secondaire) et les victimes sont majoritairement des élèves (34% à l’école, 45% dans le secondaire) et les enseignants (46% à l’école, 24 dans le secondaire).
Environ 5 % des incidents graves en EPS et lors du sport scolaire. L’étude estime à moins de 1% à l’école et 2% en collège-lycée les incidents survenus dans les installations sportives et vestiaires de l’établissement, et, dans une même proportion, dans les installations sportives hors établissement. Auquel, il faudrait ajouter les incidents survenant lors des déplacements pour s’y rendre…
Des valeurs néanmoins très inférieures aux déclarations d’incidents en classe (29% à l’école, 32% dans le secondaire) ou dans la cour de récréation (26% à l’école, 21% dans le secondaire).
P.-P. Bureau pour Décideurs du sport
Sur le site education.gouv.fr
[1] À partir d’un échantillon (200 circonscriptions primaires, 1330 collèges et lycées, publics et privés).