Cyclisme virtuel : décryptage d’une pratique devenue e-sport, … et reflet d’une tendance à la quantification du soi par Eric Delattre

« Apparu en 2014 et popularisé par les confinements, le e-cyclisme connaît un véritable engouement. Il bénéficie de tous les avantages attendus par les sportifs virtuels : ludique, fournisseur de données de santé, appartenance à une communauté voire… la possibilité de devenir un professionnel du e-sport. » selon Eric Delattre Maître de Conférences, LUMEN (ULR 4999), Université de Lille dans the conversation.

« Tout ceci s’inscrit dans la tendance à la quantification du soi. »

Selon l’auteur, L’accès à une multitude de données sur sa pratique constitue une autre raison majeure du succès des plates-formes e-cycling. En fonction des cyclistes, l’utilisation des données se fait plutôt dans une optique santé – kilométrage, temps d’utilisation, fréquence cardiaque, calories dépensées – ou dans une option sportive – watts, watts par kilo, cadence, zones de travail. De plus, les sorties virtuelles peuvent être automatiquement reportées sur une application mobile de sport et d’activité physique (AMSAP). Tout ceci s’inscrit dans la tendance à la quantification du soi. La « mise en chiffres de soi », à l’aide d’outils numériques de « self-tracking », est souvent associée à une optique de comparaison, de valorisation, d’émulation ou de conformité à une norme.

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