Crise de financement dans le monde associatif, le mouvement associatif appelle à des mesures fortes.

Dans un climat de forte tension budgétaire, Le Mouvement associatif, le Réseau National des Maisons des Associations (RNMA) et Hexopée ont confié à l’Observatoire Régional de la Vie Associative (ORVA) des Hauts-de-France la réalisation d’une étude nationale.

Objectif : évaluer l’impact des baisses de financement sur les associations françaises.

L’enquête, menée en mars 2025, s’appuie sur 5 557 témoignages issus d’associations de toutes tailles, secteurs et régions.

Enseignements clés

Des trésoreries fragiles

  • 31 % des associations employeuses disposent de moins de 3 mois de trésorerie.
  • 54 % font face à des tensions de trésorerie, et 69 % ont des fonds propres jugés fragiles ou inexistants.
  • 38 % sont sans solution face à cette situation ; d’autres négocient (68 %) ou recourent à l’emprunt (35 %).

Des financements incertains

  • Près de 50 % des renouvellements de subventions sont en attente.
  • Parmi celles accordées : 45 % sont en baisse.
  • Les baisses concernent tous les financeurs : État, collectivités, fondations, entreprises.
  • Le dialogue avec les financeurs est souvent insatisfaisant, voire inexistant dans plusieurs régions (Pays de la Loire, PACA, AURA).

Des répercussions sur les activités

  • 28 % des associations réduisent leurs actions.
  • 22 % des structures non employeuses annulent certaines activités.
  • 15 % augmentent la participation financière des bénéficiaires, remettant en cause l’accessibilité universelle du modèle associatif.

Un impact fort sur l’emploi

  • 18 % ne remplacent pas les départs, 16 % retardent les recrutements.
  • 8 % procèdent à des licenciements ou plans sociaux.
  • 7 % ne remplacent pas les absences temporaires.
  • Seules 25 % des associations excluent, à ce stade, toute réduction de leur masse salariale.

Des mesures fortes attendues

  1. Des solutions bancaires adaptées aux modèles associatifs.
  2. Le renforcement des dispositifs d’accompagnement (DLA, Guid’Asso, Prev’Asso).
  3. Une meilleure transparence sur les baisses de financements opérées localement.
  4. Des engagements financiers stables et visibles :
    • Subventions plutôt que commandes publiques.
    • Subventions de fonctionnement.
    • Pluriannualité des aides.
    • Respect du délai légal de versement (60 jours).
  5. Une gouvernance partagée du financement à l’échelle nationale et locale.
  6. Un renforcement budgétaire dans la loi de finances, avec un doublement de la part des comptes inactifs alloués au FDVA.
  7. Une réforme fiscale en faveur des associations :
    • Suppression de la taxe sur les salaires.
    • Crédits d’impôts pour les dons et les frais engagés par les bénévoles.
    • Exemption des associations de la réforme de la TVA (entrée en vigueur au 1er juin 2025).
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