10 % des décès par noyade sont liés au fait de ne pas savoir nager.

En France, les noyades accidentelles sont responsables chaque année d’environ 1 000 décès (dont environ 400 pendant la période estivale) ce qui en fait la première cause de mortalité par accident de la vie courante chez les moins de 25 ans.

L’enquête de Santé publique France, avec le soutien du ministère des Solidarités et de la Santé, du ministère de l’Intérieur, du ministère des Sports et du ministère de la Transition écologique et solidaire, révèle qu’en 2021, la neuvième édition de l’enquête NOYADES a recensé 1 480 noyades accidentelles dont 27 % ont conduit à un décès.

Les plus jeunes et les plus âgés

Les noyades accidentelles totales ont davantage concerné les plus jeunes et les plus âgés et celles suivies de décès plutôt les plus âgés : les enfants de moins de 6 ans ont représenté 22 % des noyades accidentelles et 6 % des décès vs respectivement 26 % et 41 % chez les personnes de 65 ans et plus. Concernant les lieux de survenue des noyades, 47 % des noyades accidentelles ont eu lieu en mer, 26 % en piscine tous types confondus, 23 % en cours d’eau ou plan d’eau et 4 % dans d’autres lieux (baignoires, bassins, etc.) avec une répartition de noyades fatales, c’est-à-dire suivies de décès, respectivement de 44 %, 15 %, 39 % et 2 %. La proportion de décès est plus élevée dans le cas de noyades ayant lieu en plan d’eau (49 %) et en cours d’eau (41 %) alors qu’elle est de 25 % en mer, 15 % en piscine tous types confondus et 14 % dans d’autres lieux. Les noyades en piscine ont concerné davantage les jeunes enfants et les noyades en mer davantage les personnes plus âgées. Les hommes sont plus souvent victimes d’accidents de noyade que les femmes.

Le fait de ne pas savoir nager a concerné 13 % des noyades accidentelles (n=195) et 10 % des décès (n=40)

L’enquête fait état de plusieurs circonstances lors de la noyade : des circonstances intrinsèques qui concernant l’état de santé et les capacités de la victime et des circonstances extrinsèques qui concernent l’environnement de la noyade (tableau ci dessous). Lorsqu’au moins une circonstance était rapportée, les plus fréquentes, ont été dans l’ordre les chutes (18 % des noyades accidentelles), les malaises (16 %), l’épuisement (13 %), le manque de surveillance (13 %), le fait de ne pas savoir nager (13 %), et avoir été pris dans un courant / baïne (11 %). Pour 10 % des noyades (n=154), aucune mention de circonstances n’était rapportée.

Parmi les circonstances intrinsèques, les malaises ont été parmi les circonstances les plus cités et ont concerné 18 % des noyades accidentelles (n=239), dont 43 % ont été suivies de décès (tableau 6). Les victimes de malaises sont plutôt les personnes âgées : 25 % des noyades parmi les 45-64 ans, dont 51 % sont suivies de décès et 43 % des 65 ans et plus, dont 45 % suivies de décès.
Près de 15 % des noyades accidentelles (n=196) sont associées à un épuisement de la victime. Elles sont moins fréquemment que pour les malaises, suivies de décès : moins de 1 % d’entre elles ont été fatales. L’association d’un épuisement avec la noyade était plus marquée chez les jeunes adultes de 20 à 24 ans (25 % des noyades de cette classe d’âge).
Le fait de ne pas savoir nager a concerné 13 % des noyades accidentelles (n=195) et 10 % des décès (n=40), soit une issue fatale dans 21 % des cas observés. Ce sont les plus jeunes qui ont été le plus concernés : 52 % des noyades chez les moins de 6 ans.

L’enquête

partager
Twitter
LinkedIn
Facebook
Email
Imprimer
Cet article vous a-t-il été utile ?

à lire aussi

A quel point cet article vous a-t-il été utile ?

Cet artcile ne vous a pas été utile?

Newsletter Gratuite

Abonnez-vous à notre newsletter et recevez toute l'actualité des décideurs du sport.

Nous apprécions vos commentaires utiles !

N'oubliez pas de nous suivre sur nos réseaux sociaux.