Rafael Nadal, quatorze fois vainqueur de Roland-Garros, fait ses adieux au tournoi, célébré lors d’une cérémonie spéciale le 25 mai. Roland-Garros affiche une santé économique florissante avec un chiffre d’affaires de 346 millions d’euros en 2024 et une rentabilité de plus de 30 %. Mais derrière ce succès, le tennis professionnel traverse une crise : dérives liées aux paris, cyberharcèlement, dopage à géométrie variable, et conditions précaires pour les petits joueurs. Le système reste inégalitaire, gangréné par des logiques commerciales, avec un public vieillissant et une jeunesse qui se détourne du format classique. Des initiatives comme l’UTS, championnat alternatif lancé par Patrick Mouratoglou, séduisent par leur format court et plus spectaculaire. En parallèle, les réseaux sociaux exposent les joueurs à une violence numérique croissante, insuffisamment régulée. Le tennis de demain devra concilier spectacle, équité et santé mentale s’il veut retrouver une dynamique populaire et inclusive.
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