Face aux extrêmes, Amélie Oudéa-Castéra joue le match de sa vie politique
Combattante, la ministre des Sports, qui dans une interview à la tribune, « alerte sur les risques liés à l’éventuelle arrivée au pouvoir des extrêmes, à vingt jours de l’événement. »
L’image de la France
« L’image qu’on va laisser au monde cet été va rester pour longtemps. Que veut-on incarner ? Une France audacieuse et attractive, à la hauteur de son histoire ? Ou une France du repli xénophobe ? Ou encore une France aux relents antisémites et communautaristes ? » a-t-elle tweeté sur X en repostant l’ITV et le lien vers l’ITV.
La nécessaire expérience de gestion de l’État
Amélie Oudéa-Castéra souligne la nécessité d’une expérience solide en gestion de l’État pendant les Jeux, notamment en raison des défis sécuritaires et organisationnels. « Les jeux supposent aussi du commandement et une capacité d’arbitrage sur le plan politique. On ne peut pas s’en remettre exclusivement à l’administration, aussi compétente soit-elle. Il y a des décisions qui engageront l’exécutif et des risques pour lesquels celui-ci aura la responsabilité d’éviter qu’ils ne se transforment en crise. Cela requiert de l’expérience, mais aussi de l’engagement dans le projet. »
La menace des extrêmes et leurs positions contradictoires sur les JOP #Paris2024
La ministre exprime son inquiétude concernant l’éventuelle arrivée au pouvoir des partis extrémistes. « Les J.O. illustrent l’incompétence et l’irresponsabilité des extrêmes », déclare-t-elle en mettant en exergue les contradictions de LFI, d’une part, qui a voté contre tous les dispositifs de sécurisation des jeux, et d’autre part, Jordan Bardella, « qui a dit qu’il ne changerait rien à notre dispositif, reconnaissant qu’il a bien été conçu après avoir pourtant agité toutes les polémiques. »
Un risque de perturbation des athlètes
Pour la ministre des Sports, il y a un risque que les athlètes soient perturbés. Avec l’Agence nationale du sport, les fédérations et les staffs, nous faisons en sorte depuis des mois qu’ils soient le plus préservés possible des turbulences. Le monde du sport a toujours su combattre l’extrême droite. Ma responsabilité aujourd’hui est de dire que le péril est aussi à l’extrême extrême. »
Un autre choix que les extrêmes est possible
Pour la ministre des Sports et des Jeux olympiques, un autre choix que les extrêmes est possible. « Le seul rempart pour préserver les valeurs républicaines, c’est Ensemble avec Gabriel Attal. » La ministre dénonce la scandaleuse attitude des extrêmes sur les questions internationales autour des jeux. La France Insoumise, qui a été jusqu’à demander que les athlètes israéliens soient empêchés de concourir sous leur propre drapeau, et le Rassemblement National, qui s’est permis de dire que le fait d’imposer aux Russes de concourir sous bannière neutre était humiliant pour eux, au mépris total des sportifs ukrainiens.
« Bien préparer les jeux, c’est une chose, bien les conduire le moment venu, c’en est une autre, capitale elle aussi. » conclut Amélie Oudéa-Castéra
