JOP #Paris2024 un risque d’institutionnalisation d’un faux « droit du travail bénévole » pour recourir impunément à du travail gratuit

Après un appel lancé l’hiver dernier, et un long processus de recrutement, les 45 000 bénévoles des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024 ont été sélectionnés. Depuis plusieurs mois toutefois, les termes de « travail dissimulé » et de « présomption de salariat » perturbent cette campagne de mobilisation écrit Maud Simonet sociologue, chercheuse au CNRS à l’IDHES-Nanterre dans Alternatives économiques.

Selon l’auteur « ce n’est pas le recours au travail bénévole ni son instrumentalisation symbolique qui singularisent ces JOP 2024. Leur nouveauté tient, en réalité, moins à ce qu’ils font aujourd’hui du bénévolat qu’à ce qu’ils vont permettre, demain, d’en faire. Pour le saisir, faisons un détour par le droit. »

…. Directives, contrôle et sanctions apparaissent ainsi explicitement dans la présentation du travail attendu des bénévoles. Mieux, ces éléments, pour le moins paradoxaux au regard de la jurisprudence, sont à nouveau réitérés dans le « Guide pratique à l’usage des organisateurs de grands évènements sportifs» publié en décembre 2022 par la direction générale du travail du ministère du Travail.

L’auteur dénonce l’émergence d’un faux « droit du travail bénévole » qui permettrait de recourir impunément à du travail gratuit en ne payant les travailleur.euses qu’en valeurs et en promesse… C’est bien là qu’est l’enjeu du bénévolat aux JOP 2024 : dans l’institutionnalisation, d’un faux droit du travail bénévole

Alternatives économiques

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