« Une nouvelle gouvernance pour une vision du sport au-delà de 2024 »
8 mois se sont écoulés entre le séminaire de lancement le 22 novembre 2017 et la date de remise de ce rapport. 8 mois qui sont passés très rapidement, mais 8 mois qui ont été suffisants pour conduire cette démarche de rénovation de la gouvernance du sport dont les fondations ont été construites au milieu du XXème siècle.
8 mois au cours desquels la mobilisation collective a été au-dessus de nos espérances. Tous les acteurs se sont mobilisés, ont produit des notes préparatoires pour chaque séminaire, chaque atelier. Nous les remercions collectivement.
Nous remercions tout particulièrement la ministre des Sports, Laura Flessel, et Denis Masseglia, Président du Comité National olympique et sportif français, pour leur confiance et pour nous avoir proposé de co- piloter cette démarche.
Le Président de la République dans son programme a affirmé sa volonté de « construire une gouvernance plus claire et efficace de nos fédérations sportives » et de « redéfinir l’organisation de la politique du sport au niveau national ».
Révolution, c’est le mot choisi par Laura Flessel pour qualifier la nouvelle gouvernance du sport.
Révolution c’est le terme que nous retenons aussi.
Là où tous ses prédécesseurs ont échoué, la ministre est-elle en train de réussir la transformation du modèle sportif français mis en place dans les années soixante ?
Nous l’appelons de nos voeux les plus forts. Le sport a besoin de cette révolution, pour réussir les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, mais au-delà des Jeux pour faire du sport un bien commun, un bien
d’utilité sociale partagé par tous.
Nous avons opté pour une définition large de la gouvernance : mieux se coordonner dans un environnement normatif plus souple.
D’une certaine manière, c’est une « Constitution » du sport qui se dessine.
A mi-chemin de la démarche, un consensus a été acté pour créer une agence de financement et d’appui à la haute performance sportive et au développement des pratiques, agence dans laquelle sont représentés les grands acteurs : État, mouvement sportif, collectivités territoriales et monde économique, sans qu’un acteur soit prépondérant sur l’autre.
Au-delà de cette nouvelle organisation, nous formulons des propositions visant à faire évoluer le rôle et les missions des acteurs en cohérence avec cette nouvelle organisation pour faciliter le cadre de leurs interventions, et la réussite collective.
57 propositions au total pour renforcer l’autonomie et la responsabilité des fédérations et des clubs, mieux reconnaître le rôle des collectivités territoriales et celui des entreprises, recentrer le rôle de l’État…
Certaines propositions relèvent de dispositions législatives, d’autres du niveau réglementaire, et enfin les dernières proposent des évolutions d’organisation. Ces propositions sont issues soit des échanges lors des ateliers validés lors des comités de pilotage, soit du comité de pilotage directement, ou enfin d’ateliers d’approfondissement. Toutes ne font pas consensus, mais nous les avons retenues parce qu’il nous semble qu’elles font sens pour refonder notre modèle sportif.
La question du financement relève d’une décision politique. Parce que le sport est un investissement social, nous faisons confiance aux décisions à venir pour que ces financements soient raisonnables et ajustés pour répondre à l’engagement de doubler le nombre de médailles tout en permettant à près 3 millions d’habitants supplémentaires de pratiquer une activité physique et sportive de leur choix d’ici 2022.
Laurence Lefèvre, Directrice des sports au ministère des Sports
et Patrick Bayeux, Docteur en sciences de gestion, Consultant.
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